Isadora Duncan (1877-1927) ou l'art de danser sa vie : épisode • 4/5 du podcast Création au féminin (premier volet)

Isadora Duncan entre 1916 et 1918 - Arnold Genthe @New York Public Library
Isadora Duncan entre 1916 et 1918 - Arnold Genthe @New York Public Library
Isadora Duncan entre 1916 et 1918 - Arnold Genthe @New York Public Library
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Isadora Duncan a été un objet de fascination totale pour ses contemporains. Venue de l’autre côté de l’océan, cette danseuse aux pieds nus, sans corset, a sidéré le public de la Belle époque par son audace, sa manière de danser, sa soif de liberté et son esprit révolutionnaire.

Avec
  • Elisabeth Schwartz Danseuse, pédagogue, chercheuse en danse, notamment autour de la danse d’Isadora Duncan, de Rudolf Laban et de la danse du début du XXème siècle.
  • Geneviève Vincent Historienne de la danse et écrivain
  • Jules Stromboni Auteur et dessinateur de bande dessinée
  • Laetitia Doat Interprète, chorégraphe, pédagogue, maître de conférences au département Arts/danse, université Lille 3, directrice artistique de la compagnie Edges
  • Boris Charmatz danseur, chorégraphe et directeur du Tanztheater Wuppertal - Pina Bausch et de Terrain
  • Florence Rochefort Chercheuse au CNRS, spécialiste d’histoire des féminismes, des femmes et du genre
  • Amy Swanson Danseuse, chorégraphe, fondatrice du Regard du Cygne

Cette pionnière de la danse moderne a trouvé, dans le mouvement des vagues, une source d’inspiration pour son art. Née au bord de l’océan Pacifique, Isadora, enfant, contemplait des heures durant les mouvements de la mer. Élevée avec ses frères et sœur par une mère bohème, elle a très tôt quitté l’école pour danser et a créé son propre cours de danse à l’âge de 6 ans !

Elle arrive en Europe au tournant du siècle avec une quête esthétique très forte axée sur la fluidité des mouvements, l’ondulation. Son influence ? La Grèce antique, que ce soit à travers ses textes ou ses sculptures. Si Isadora Duncan a autant marqué les esprits c’est aussi parce que c’était une femme libre, qui avait choisi d’avoir des enfants de pères différents, sans se marier et qui a pris le parti de la Russie révolutionnaire.

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Isadora Duncan vers 1905
Isadora Duncan vers 1905
© Getty - Ullstein bild Dtl.

La danse, à mon avis, a pour but d’exprimer les sentiments les plus nobles et les plus profonds de l’âme humaine, ceux qui viennent d’Apollon, de Pan, de Bacchus et d’Aphrodite. Elle doit établir dans notre vie une harmonie chaleureuse et vivante ; et c’est lui faire injure que de voir seulement en elle un divertissement frivole ou agréable. Isadora Duncan

Exposition "Isadora Duncan dansant" par Jules Grandjouan au Musée d'arts de Nantes (France) du 17 janvier au 29 avril 2019
Exposition "Isadora Duncan dansant" par Jules Grandjouan au Musée d'arts de Nantes (France) du 17 janvier au 29 avril 2019
© Maxppp - Romain Boulanger

L’Histoire a retenu d’elle des drames : la perte de ses deux enfants et sa fin tragique, étouffée par son écharpe prise dans les roues d’une voiture, mais c’est à un autre parcours que nous vous invitons, celui d’une femme qui a contribué, à sa manière, à la libération du corps féminin et à celui du mouvement dansé.

Avec : Laetitia Doat (universitaire, chorégraphe, directrice artistique de la compagnie Edges), Amy Swanson (danseuse contemporaine, chorégraphe, fondatrice de deux lieux de danse contemporaine), Jesus-Maria Sevari (chorégraphe, danseuse, professeur de danse contemporaine), Elisabeth Schwartz (danseuse, inspectrice de la danse et historienne de la danse) et Boris Charmatz (danseur et chorégraphe).

Isadora sur la plage à Venise, 1903 ou 1905
Isadora sur la plage à Venise, 1903 ou 1905
- Epreuve argentique, Cologne, Deutsches Tanzarchiv. Droits réservés.

Un documentaire de Céline du Chéné, réalisé par Laurent Paulré. Prise de son : Frédéric Cayrou, Benjamin Thuau, Jeremy Tuil. Mixage : Valérie Lavallart. Attachée de production : Claire Poinsignon. Archives sonores avec l’aide de Manuela Dubessy de l’INA. Avec la collaboration d'Annelise Signoret et Sylvia Favre.

Extraits et archives

  • Isadora, un film de Karel Reisz avec Vanessa Redgrave dans le rôle d’Isadora Duncan (1968)
  • Marcel Jouhandeau sur RTF, le 18 octobre 1955 : anecdotes de ses camarades de lycée, bouleversés par la vision d’Isadora Duncan dansant
  • Antoine Pastor sur RTF Radio Côte d’Azur, le 3 janvier 1958 : l’accident mortel d’Isadora Duncan raconté par l’ancien maître d’hôtel d’Isadora Duncan, témoin oculaire
  • Rhodia Dufet Bourdelle, fille du sculpteur Antoine Bourdelle, dans Les Nuits magnétiques de France Culture, le 14 avril 1987 (Vision de la mort des enfants d’Isadora Duncan)
  • Henri Weitzmann sur France Culture, Mémoires du siècle, le 20 août 1987 (souvenir d’enfance : un beau matin de mai 1906, il accompagne son oncle au théâtre du Trocadéro et par hasard découvre Isadora Duncan nue sur scène)

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Voici une initiative d'Aliénor Vosavanh-Deplagne, 11 ans, pendant le confinement : création d'une collection de vidéos biographiques dont celle d'Isadora Duncan. À découvrir sur YouTube : 

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