Ne cherchez plus les fontaines disparues de la Chapelle, elles ont été détruites !

On les cherchait depuis des années, ces fontaines de la porte de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Suite et fin de l’histoire : elles ont été détruites.

Les fontaines Art Déco avaient été retirées provisoirement pour permettre les travaux du tram. / LP/C.B.
Les fontaines Art Déco avaient été retirées provisoirement pour permettre les travaux du tram. / LP/C.B.

    Ne cherchez plus les (énormes) fontaines disparues de la porte de la Chapelle. Elles ont été détruites depuis bien des années. L’énigme a été résolue en quelques secondes, mardi soir, lors du conseil du XVIIIe arrondissement de Paris, par la voix d’Antoine Dupont, adjoint (EELV) à la voirie du maire (PS), Eric Lejoindre.

    Construits en 1935, les deux bahuts monumentaux de style Art Déco, 20 tonnes au total, trônaient de part et d’autre du carrefour jusqu’au début des années 2000. Des buffets rectangulaires de pierres blanches, ornés chacun de trois mascarons de bronze représentant des têtes de femmes et de faunes, d’où jaillissait l’eau qui venait se jeter dans un bassin.

    Déposées pour la construction du tramway

    Les œuvres ont été déposées, avec promesse de réinstallation, lors de la requalification du boulevard Ney en prévision de la construction du tramway T3, par l’ancien édile Daniel Vaillant (PS). Depuis, les riverains demandaient inlassablement des nouvelles des fontaines et plus encore depuis la mise en place de la concertation publique, dans l’optique des JO 2024.

    C’est Christian Honoré (Indépendants et progressistes) qui a posé la question en séance de conseil. Avant lui, Pierre-Yves Bournazel, député (LREM) de la circonscription, avait interrogé Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d’Anne Hidalgo, la maire de Paris. Sans réponse. Alors il s’était engagé à rechercher les fameuses fontaines.

    Les mascarons encore recherchés

    Réponse d’Antoine Dupont : « Je n’irai pas par quatre chemins. Après échanges avec les services, il s’avère que ces fontaines ont été démolies il y a quelques années. Quant aux mascarons, ils seraient conservés dans un local de la Direction des espaces verts (DEV), au parc Eole. Mais tout cela reste à vérifier. »

    Les riverains, eux, ne comptent pas lâcher l’affaire : « Nous irons jusqu’au bout, confirme Olivier Ansart, qui dirige l’association pour le réaménagement du nord-est parisien. Nous nous attendions à ces réponses. Désormais, notre nouveau combat, c’est de récupérer les mascarons. Mais aussi de savoir ce que sont devenues les pierres des fontaines sacrifiées. »