Intégrité écologique, le mythe de la terre sauvage

Les écosystèmes sont dits intègres quand leurs composantes autochtones abiotiques et biotiques (plantes, animaux et autres organismes) et leurs processus ou le déroulement des cycles biogéologiques et naturels sont intacts. ©Getty -  Cavan Images
Les écosystèmes sont dits intègres quand leurs composantes autochtones abiotiques et biotiques (plantes, animaux et autres organismes) et leurs processus ou le déroulement des cycles biogéologiques et naturels sont intacts. ©Getty - Cavan Images
Les écosystèmes sont dits intègres quand leurs composantes autochtones abiotiques et biotiques (plantes, animaux et autres organismes) et leurs processus ou le déroulement des cycles biogéologiques et naturels sont intacts. ©Getty - Cavan Images
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Qu’est-ce que l’intégrité écologique d’un milieu naturel ? Si par intégrité on entend intact de toute intervention humaine, existe-il encore à ce jour des écosystèmes intègres ? Comment estimer l’intégrité d’un écosystème ? Qu’est-ce que l’écologie du paysage ?

Avec
  • James Aronson Botaniste, écologue, spécialisé en écologie de la restauration, ancien chercheur au CNRS du Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive de l’université de Montpellier
  • Hélène Leriche Docteur vétérinaire et docteur en écologie, responsable biodiversité économie au sein de l’Association Orée

Il ne resterait à la surface de notre planète que 2,9% d’environnements naturels « vierges », c’est-à-dire dont la faune et les habitats n’ont pas été modifiés par l’être humain. Un chiffre qui a fait grand bruit, nous nous en sommes fait le relai ici même, d’autant plus qu’une étude précédente, publiée l’an dernier, estimait à 50% les espaces naturels épargnés par l’impact humain. Alors, 3% ou 50% ? Et que faut-il comprendre exactement lorsqu’on parle d’intégrité des écosystèmes ? N’est-ce pas le propre de l’être humain, depuis son apparition, de modifier à son avantage la nature environnante ? La forêt amazonienne elle-même n’est-elle pas le fruit de plus de 20 000 ans d’occupation ?

Intégrité écologique, le mythe de la terre sauvage. C’est le programme naturel qui est le nôtre pour l'heure qui vient : bienvenue dans La Méthode Scientifique.

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Pour évoquer cette notion d’intégrité écologique, et de conservation ou de restauration des espaces naturels, à quelques jours de la journée mondiale de la biodiversité qui aura lieu samedi, nous avons le plaisir de recevoir Hélène Leriche, docteur vétérinaire et docteur en écologie, responsable biodiversité économie au sein de l’association Orée, co-directrice avec Pierre Enry, de l’ouvrage collectif « Aux origines de l’environnement » aux éditions Fayard et James Aronson, botaniste, écologue, spécialiste de l’écologie de la restauration, co-fondateur du EcoHealth Network et auteur de « La restauration écologique » aux éditions Actes Sud.

Le reportage du jour

Comment, même à petite échelle, est-il possible de restaurer des écosystèmes foisonnant de biodiversité ? Reportage au sein de la forêt urbaine conçue par l’organisation Reforest’Action, nichée au creux du Bois de Vincennes. Etendue sur une parcelle de 700 m², cet écosystème est toutefois très dense, car comporte plus de 2.000 plants d’arbres et d'arbustes, de 25 essences différentes. Il s’agit vraiment d’une expérimentation, d’un laboratoire à ciel ouvert, visant à reproduire un tout nouvel écosystème forestier, et d’observer, analyser comment elle évolue, sans aucune intervention humaine. Avec Stéphane Hallaire, son président, et Thibaud Poulain, responsable des projets forestiers. Par Céline Loozen :

Les bases documentaires

Retrouvez le thread de cette émission sur le fil Twitter de La Méthode scientifique.

Les références musicales

Le titre du jour : "Les légumes" par Gaëtan Nonchalant

Le générique de début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy

Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm

L'équipe