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Gabriel Attal: «faire confiance à Marine Le Pen c'est sauter à l'élastique en oubliant de s'attacher»

Le porte-parole du gouvernement a tiré à boulets rouges sur la président du Rassemblement national, alors que la majorité appêlle les oppositions à «se ressaisir» face au RN.

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La tension continue de monter entre la majorité LREM et le Rassemblement national. Jeudi, c’est Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, qui a ciblé Marine Le Pen. « On se dit que faire confiance à Marine Le Pen, c'est sauter à l'élastique en oubliant de s'attacher. On ne sait pas vers quoi on va car la réalité, c'est qu'elle dit des choses différentes à tout le monde », a-t-il estimé sur Cnews.

« Vous portez aussi l’héritage de votre formation politique »

Il aussi pointé du doigt l’héritage de l’ancien Front national. « Quand vous êtes un responsable politique à la tête d’un parti comme le Rassemblement national, vous portez aussi l’héritage de votre formation politique. Ou alors il faut qu’il y ait un vrai acte de repentance pour renier un certain nombre de valeurs et de positions qui ont été portées », a enchaîné Gabriel Attal. Il a aussi appelé à « renier un certain nombre de personnes qui font partie de ce mouvement et de son entourage qui véhiculent encore ces idées-là ».

Les Républicains « sont en train de devenir une force d’appoint pour Marine Le Pen »

Mercredi, plusieurs responsables de la majorité ont appelé les oppositions, , et notamment LR, à « se ressaisir » face au Rassemblement national, appelant au « front républicain » face à un parti qualifié de « raciste ». « La France ne peut pas s’habituer à devoir choisir tous les cinq ans entre un candidat progressiste et un autre qui n’incarne pas les valeurs de la République. Aux oppositions de se ressaisir! », a affirmé dans Paris Match le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM).

Les Républicains « sont en train de devenir une force d’appoint pour Marine Le Pen », a déclaré Gabriel Attal à Valeurs actuelles, estimant que le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a fait « une offre de service » en disant que la différence de son parti avec le RN était la capacité à gouverner. A l’approche des régionales, « ceux qui plaident chez LR le ni-ni (ni Macron, ni Le Pen, NDLR) n’ont ni courage ni honnêteté », a de son côté fustigé le patron des députés LREM Christophe Castaner. Mais « le front républicain doit être ce qui fait la différence entre les partis républicains et les autres », a-t-il ajouté sur franceinfo.

« Salir et diffamer, c’est tout ce qu’il reste à La République En Marche »

Côté RN, l’eurodéputé Gilbert Collard a réagi aux propos de Christophe Castaner en moquant les « leçons de républicanisme » du « massacreur des gilets jaunes ». « Salir et diffamer, c’est tout ce qu’il reste à La République En Marche qui n’a plus rien à proposer aux Français », a affirmé le candidat RN en Bourgogne-Franche-Comté, Julien Odoul.

Chez LR, Eric Ciotti a répliqué sur Twitter que « c’est l’inaction qui est le meilleur moteur du RN », qualifiant Christophe Castaner de « pompier pyromane » qui a « laissé s’installer le désordre et ouvert les vannes de l’immigration ».

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