Le premier distributeur de fruits et légumes bio et locaux a vu le jour dans une gare du Val d'Oise.
©capture d'écran/boutiques-de-mon-village.com
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Les premiers distributeurs de fruits et légumes dans les gares d'Île-de-France

Des distributeurs de fruits et légumes bio et locaux dans les gares, c'est le dispositif expérimenté dans le Val d'Oise par l'entreprise Boutiques de mon village, qui propose une nouvelle façon de faire ses courses à l'heure du couvre-feu.  

Marchés aux fruits et légumes parfois réduits, notamment l’année passée, et restauration à l’arrêt pour cause de crise sanitaire, défi "Février sans supermarché" toujours d’actualité pour certains… Le contexte actuel modifie notre manière de consommer. Le concept des distributeurs de fruits et légumes en gares a ainsi vu le jour en Île-de-France pour s'y adapter. On y trouve des paniers de produits frais et locaux, 7 jours sur 7 et 24h sur 24. Une seule gare est pour le moment concernée, celle d’Ermont-Eaubonne, dans le Val d’Oise, mais cette nouvelle manière de faire ses courses pourrait bien se répandre ailleurs. Un dispositif semblable devrait voir le jour prochainement à Andrésy et deux autres gares des Yvelines.

En temps de couvre-feu à 18h, les actifs n’ont pas toujours le temps d’aller faire leurs courses pendant leur semaine de travail. Mais la réponse à ce besoin est essentiellement due à un hasard du calendrier, comme l'indique Niels Julien-Saint-Amand, fondateur de Boutiques de mon village. "Les discussions autour du projet avec la SNCF ont été longues, et ont commencé avant la crise sanitaire" confie-t-il.  Mais cela valait le coup. "Dans les premiers jours, le rythme de croisière était d'environ quatre paniers vendus par jour, mais le succès grandit, il y a eu un pic à 17 paniers la semaine dernière", ajoute l'entrepreneur. 

Créer un lien entre la ruralité et l'urbain

Avec ces distributeurs automatiques, développés par l’entreprise Boutiques de mon village, celle-ci s'attache à mettre à l’honneur le bio et les circuits courts à des prix raisonnables (moins de 10 euros le panier). La production acheminée à Ermont-Eaubonne vient d’Eure-et-Loir et des Yvelines, et l’objectif affiché par l’entreprise est de "créer un lien direct entre la ruralité et l’urbain". À l’origine, l’entreprise s’est spécialisée dans la distribution de produits locaux en libre-service dans les zones rurales, comme moyen de redynamiser les tissus commerciaux fonctionnant souvent au ralenti. À l’image de la boutique du Gué-de-Langroi, dans l’Eure-et-Loir, où sont organisées des rencontres entre producteurs et consommateurs et autres événements destinés à valoriser l'activité agricole. Dans les gares, le but à moyen terme sera "d'intégrer de plus en plus de producteurs franciliens."

Si la démarche met donc à l’honneur la qualité des produits et leur traçabilité, l’absence de lien social derrière ces dispositifs automatiques est regrettée par certains usagers. C’est le cas d’Armelle, qui estime qu’il "aurait été plus sympa et plus riche de sens de pouvoir récupérer ses commandes auprès de vraies personnes en lieu et place d’un distributeur" dans un commentaire écrit sur le web. Du reste, dans ce contexte de crise, il s’agit d’une solution, au moins provisoire, pour offrir des débouchés aux petits producteurs en l’absence de demande de la restauration notamment, et dans une conjoncture où la demande de fruits et légumes bio tend à se tasser. 

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