CSDHI – Nous l’évoquions hier, le régime iranien a exécuté sa 117e femme sous le mandat du président Hassan Rouhani. Les faits se sont produits le 23 mai dans la prison centrale de Yazd. Et cela n’est pas surprenant car au moins 15 femmes sont exécutées en Iran chaque année depuis huit ans.
Les mollahs exécutent la 117e femme depuis le début du mandat de Rouhani
La femme exécutée s’appelait Kobra Fatemi. Elle avait 41 ans et le régime l’avait accusée du meurtre de son mari en 2015. La prisonnière était en prison depuis lors. La famille de la victime avait accepté d’accepter le prix du sang et d’épargner l’exécution de Mme Fatemi. A l’exception de l’oncle de la victime, un pasdaran, qui a demandé l’exécution de la peine de mort.
Le Comité des femmes du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a écrit : « De nombreuses femmes exécutées par le régime des mollahs sont elles-mêmes victimes de violences domestiques. Elles agissent en état de légitime défense. Cependant, le pouvoir judiciaire iranien ne catégorise pas les meurtres délibérés. Il les punit de la peine de mort, quelles que soient la motivation et la raison. »
L’Iran est le premier bourreau par habitant au monde, ainsi que le premier bourreau de femmes. La majorité des condamnations à mort est prononcée pour des infractions qui ne répondent pas aux normes internationales.
Depuis 2013, date à laquelle Rouhani est devenu président, ses agents ont exécuté 4 300 personnes. Mais bien sûr, le nombre total d’exécutions et celles de femmes est probablement beaucoup plus élevé car elles sont effectuées en secret pour éviter toute condamnation internationale.
Le Comité des femmes du CNRI a déclaré : « Le régime iranien utilise ouvertement la peine de mort comme une forme de punition. Dans de nombreux cas et de manière discriminatoire, cette peine est appliquée contre les minorités religieuses et ethniques, les dissidents politiques et les femmes. »
En ce qui concerne la violence à l’égard des femmes encouragée par l’État, l’organisation a énuméré les actions suivantes qui causent des dommages physiques, mentaux, sexuels, émotionnels et sociaux aux femmes.
Application du hijab obligatoire
Le parlement admet que 70 % des Iraniennes ne croient pas à l’imposition du voile aux femmes. Il reconnaît aussi que plus de 2 000 femmes sont arrêtées chaque jour car elles sont mal voilées. Non seulement il est ridicule que 27 agences gouvernementales soient chargées de faire respecter le hijab, mais les punitions sont grossières et dégoûtantes. Elles comprennent des attaques à l’acide, des passages à tabac et des dizaines d’années d’emprisonnement pour de fausses accusations.
Mariages d’enfants
Le régime peut marier les filles dès l’âge de neuf ans. D’ailleurs, il a rejeté les propositions visant à augmenter l’âge minimum du mariage à 16 ans. Ce qui serait toujours deux ans trop tôt. Quelques 600 000 filles mineures sont enregistrées comme mariées chaque année. En 2017, 234 000 d’entre elles avaient moins de 15 ans.
Violence domestique
Rien qu’en 2018, quelques 77 059 femmes ont consulté un médecin à la suite de violences domestiques. Toutefois, ce chiffre est considéré comme un minimum si l’on tient compte de la société misogyne qui décourage les femmes de demander de l’aide en cas de violence masculine. Et notamment lorsqu’il n’existe aucun moyen légal pour une femme de mettre fin à son mariage avec un agresseur.
Source : INU