Une campagne internationale pour préserver le dernier fleuve sauvage d’Europe

Des militants près du fleuve Vjosa
Des militants près du fleuve Vjosa Tous droits réservés  Andrew Burr
Par euronews
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Une campagne internationale est lancée pour préserver le dernier fleuve sauvage d’Europe qui traverse la Grèce et l'Albanie.

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La Vjosa est le dernier fleuve sauvage d’Europe. Il s'écoule sur 300 km de la Grèce à l’Albanie avant de se jeter dans la mer Adriatique.

Le fleuve abrite plus de 1000 espèces différentes. Mais des projets de construction de plus de 30 barrages hydrauliques menacent cet habitat naturel.

"Les barrages font disparaître cette richesse"

En Albanie, des riverains de la Vjosa se mobilisent pour la défendre : "On ne veut pas voir la Vjosa anéantie," lance une dame âgée. "On ne veut pas des barrages ! On ne veut pas voir nos terres détruites !" insiste-t-elle.

Cette inquiétude est partagée par des spécialistes de l'environnement. Le professeur Aleko Miho, du Département de biologie de l'Université de Tirana, indique : "Les rivières sont des couloirs de migration pour les espèces. Quand on empêche l’eau de passer avec un barrage, ce couloir n’existe plus," fait-il remarquer. "Les habitats, les espèces, tout disparaît ; toute cette richesse sera perdue," déplore-t-il.

"Un atout pour l'Europe"

Une campagne a été lancée par des organisations albanaises et internationales avec le soutien de célébrités comme Leonardo Di Caprio et de grandes marques pour donner au fleuve, le statut de parc national. Ce qui stopperait la construction de barrages dans son périmètre. "C’est ce que nous réclamons," insiste le professeur Aleko Miho. "Sur toutes les ressources naturelles exploitées, épargnons au moins ce fleuve," interpelle-t-il.

Les menaces pesant sur la Vjosa ont attiré l'attention au niveau mondial. A l'Union internationale pour la conservation de la nature, Kathy MacKinnon, présidente de la Commission mondiale des aires protégées, souligne que sa préservation serait un symbole bienvenu : "C’est une opportunité rare de protéger l’un des derniers grands fleuves sauvages. Ce serait un atout pour l’Europe et cela contribuerait aux efforts mondiaux de préservation," estime-t-elle.

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