Serge Rader, antivax et conseiller de Dupont-Aignan, est mort après une hospitalisation liée au Covid

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Serge Rader, antivax et conseiller de Dupont-Aignan, est mort après une hospitalisation liée au Covid

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L'ancien pharmacien Serge Rader lors d'une interview à la chaîne TVLibertés.
L'ancien pharmacien Serge Rader lors d'une interview à la chaîne TVLibertés.
- Capture d'écran Youtube

Figure de proue du mouvement des antivaccins, l’ex-pharmacien Serge Rader est décédé en Guadeloupe. Proche de Nicolas Dupont-Aignan, engagé à ses côtés depuis une dizaine d'années, il avait été admis en réanimation après avoir développé de symptômes du coronavirus.

Il s’était fait un nom parmi les anti-vaccins et les complotistes. L'ancien pharmacien Serge Rader est mort à l’âge de 68 ans, après avoir été hospitalisé en réanimation à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Il est décédé d'un "arrêt cardiaque, affaibli par [une] infection nosocomiale", d'après sa famille interrogée par nos confrères du Parisien. Il sortait alors d'une hospitalisation (dont une semaine en réanimation) après avoir contracté le Covid-19, rapporte le quotidien. Serge Rader était engagé aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan, président et fondateur du parti Debout la France.

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Son rôle auprès de Nicolas Dupont-Aignan

Cet ancien pharmacien était un proche de Nicolas Dupont-Aignan. Sa page LinkedIn mentionne d'ailleurs qu'il était "conseiller santé à Debout la République" (le parti de Dupont-Aignan, devenu Debout la France), depuis 11 ans. 

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Il s'était présenté aux élections législatives de 2012 sous les couleurs de ce parti, rappelle Conspiracy Watch, l'observatoire du complotisme. Deux ans plus tard, sous la même bannière, il était alors candidat aux élections européennes. 

Sa position sur les vaccins

Opposant farouche à l’obligation vaccinale, Serge Rader avait notamment estimé "que les autorités instillaient la panique chez les citoyens pour les préparer à un vaccin contre la Covid", comme nous l'expliquions dans un précédent article sur la galaxie des antivaccins

Toute cette peur est volontairement amenée dans le mental des gens, pour que le moment venu on accepte le vaccin salvateur

Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, Serge Rader affirmait en marge d’une manifestation en avril dernier que le vaccin contre le Covid était inefficace, dangereux et qu’il tuait.

Défenseur de l'hydroxychloroquine, le traitement préconisé par le professeur marseillais Didier Raoult, Serge Rader était apparu dans le documentaire "Hold-up" cet automne, et y relayait une fausse information alors très en vogue chez les complotistes. Il analysait notamment à sa manière le décret autorisant la vente en pharmacie du médicament sédatif Rivotril. C'était, selon lui, la porte ouverte à une légalisation de l’euthanasie des personnes âgées pendant la première vague. Les patients âgés atteints du Covid-19 recevaient, disait-il, "une seringue de Rivotril avec un arrêté à la clé pour les achever complètement alors qu’ils étaient déjà en détresse respiratoire"

Dans une interview à Sud Radio, il développait un autre argumentaire conspirationniste, économique cette fois : "Sept milliards de personnes à vacciner, c'est un pactole inimaginable ! (...) Toute cette peur volontairement amenée dans le mental des gens pour qu'à moment donné, on accepte le vaccin salvateur"

Il y a six ans, Serge Rader avait publié "Le Racket des laboratoires" pharmaceutiques, avec la député européenne écologiste Michèle Rivasi et Marie-Odile Bertella-Geffroy.

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