La "folie qui a saisi le pays" autour de Didier Raoult, racontée par Ariane Chemin et Marie-France Etchegoin

Le professeur marseillais Didier Raoult, directeur de l'Institut hospitalo-universitaire de Marseille (IHU-Méditerranée). ©AFP - Christophe Simon
Le professeur marseillais Didier Raoult, directeur de l'Institut hospitalo-universitaire de Marseille (IHU-Méditerranée). ©AFP - Christophe Simon
vidéo
Le professeur marseillais Didier Raoult, directeur de l'Institut hospitalo-universitaire de Marseille (IHU-Méditerranée). ©AFP - Christophe Simon
Publicité

Ariane Chemin, grand reporter du journal Le Monde, et Marie-France Etchegoin, grand reporter, autrices de "Raoult, une folie française" aux éditions Gallimard, racontent "la folie" qui a saisi la France au début de l'épidémie autour du professeur marseillais, directeur de l'IHU-Méditerranée.

Avec

Il est sans doute celui dont on a le plus parlé pendant la première vague. Promoteur de l’hydroxychloroquine comme traitement anti-coronavirus, Didier Raoult a entraîné des débats enflammés dans le monde médical comme politique. “C’est un retour sur un moment assez unique qu’a vécu la France : la rencontre entre un pays désorienté qui cherchait un sauveur et un homme un peu providentiel, qui pensait qu’il allait sauver le monde”, raconte Ariane Chemin, grand reporter au journal “Le Monde” et autrice, avec Marie-France Etchegoin, grand reporter à “Elle”, de “Raoult, une folie française”.

“Ce qui nous a intéressé, c’est sa propre folie, qu’il revendique. Mais aussi la folie qui a saisi le pays, pas seulement les gilets jaunes, mais aussi les élites françaises qui, pour certaines, se sont précipitées dans son sillage”, raconte Ariane Chemin.

Publicité

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Un personnage hors norme

“Ce qui nous a le plus surpris, c’est la façon dont Raoult a construit son parcours et sa légende. Une des scènes originelles, c’est qu’un pédopsychiatre lui a dit, à l’âge de 14 ans, qu’il a 180 de QI. Dès le début, il a donc pensé qu’il était différent des autres, plus intelligent, qu’il doit être à la hauteur de ce quotient intellectuel surdimensionné. C’est ce qui fait sa force et sa faiblesse”, raconte Marie-France Etchegoin.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Un Didier Raoult qui n'est pas si anti-système qu'on pourrait l'imaginer. “Il a un pied dedans, un pied dehors”, poursuit la journaliste. “C’est un manager, un scientifique et un vrai entrepreneur. Mais son hypertrophie du 'moi', son égo, fait qu’il va se battre à la fois contre les locaux mais va aussi très bien jouer du système, avec Valérie Pécresse ou Geneviève Fioraso, [ex-ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, NDLR] pour s’imposer auprès des Marseillais. Mais il va aussi se fâcher avec l’Inserm.” Ce qui fera qu'il inaugurera sans ministre son Institut hospitalo-universitaire, l'IHU-Méditerranée. 

L'équipe

pixel