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Nouveaux tirs de mortiers à la prison de Sequedin: les surveillants demandent des armes de défense

Ça commence à faire beaucoup... Pour la quatrième fois en un mois, les surveillants de la prison de Sequedin ont été la cible de tirs de mortiers d’artifice ce vendredi. La colère monte.

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La pratique est-elle amenée à se répandre ? Espérons que non. Pour la quatrième fois en mois, ce vendredi, des agents de l’équipe locale de sécurité pénitentiaire (ELSP) de la prison de Sequedin ont été la cible de tirs de mortier d’artifice. Pendant ce temps, d’autres individus jetaient des objets par-dessus l’enceinte. Le 12 mai, ils étaient deux à tirer avec un mortier d’artifice. Cette fois, les tireurs étaient au nombre de cinq. Selon le syndicat UFAP Unsa justice, « ils disposaient de mortiers en grande quantité, leur assurant une puissance de feu importante. Mais les agents ont tout de même réussi, grâce à des renforts de la détention, à mettre en fuite ces voyous dont trois ont été interpellés par les forces de l’ordre ».

Des armes de défense pour les agents

Toutefois, le syndicat pénitentiaire appelle sa direction à une réaction rapide. « Nous dénonçons ces attaques à répétition et surtout l’absence de réaction de l’administration malgré nos propositions faites à la cheffe d’établissement par intérim. » Les responsables de l’UFAP demandent que les agents de l’ELSP soient équipés d’armes de défense intermédiaire : des lanceurs de balles de défense et des boucliers. « Ils ont des armes à feu mais ne vont quand même pas tirer sur des lanceurs de mortiers d’artifice », expliquent-ils. Ils demandent aussi la pose d’un film sur les vitres de leur véhicule, un Duster, pour les sécuriser en cas de tirs et éviter qu’elles se brisent.

Le syndicat va plus loin en demandant la création d’un deuxième mur d’enceinte pour mettre fin aux projections d’objets. « Un deuxième grillage ne sera pas suffisant, explique un responsable. Aujourd’hui, ils découpent les grilles avec des disqueuses à batterie. Il y a des prisons avec deux murs, comme Vendin-le-Vieil, et ça fonctionne. Il faut aussi revoir l’effectif des ELSP. Ils sont onze en tout ! Outre la sécurité aux abords de la prison, ils assurent les extractions médicales, sont appelés en renfort lors de fouilles de cellules ou encore en cas de mouvement de détenus spécifiques. Ils ne sont pas assez nombreux ! »

Mais, comme pour d’autres projets, le temps de l’administration n’est pas celui de l’urgence. Les aménagements du parking de la prison, annoncés l’an dernier, et qui devaient éviter de nouveaux incendies de véhicules de personnel, ne devraient pas être budgétisés avant 2022.

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