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Calais : nuit d’affrontements entre migrants et police, sept CRS blessés

Quelques heures après la rixe à l’impasse Magnésia, blessant quatre migrants, d’autres affrontements ont éclaté. Les forces de l’ordre ont dû faire face à des centaines de migrants, armés de bâtons, cailloux, barre de fer, aux abords de la rocade portuaire, dans la zone des Dunes et près du port. Sept policiers ont été blessés.

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Une nuit de mardi à mercredi très agitée. Quelques heures après la rixe entre une trentaine de migrants dans l’impasse Magnésia, faisant quatre blessés, des violents affrontements ont éclaté dès 3 h 30 entre les forces de l’ordre et des exilés. Ils ont duré une bonne partie de la nuit. Les hostilités ont commencé rue des Oyats, zone des Dunes lorsqu’une compagnie de CRS a été la cible de jets de pierres et d’autres projectiles, par une cinquantaine d’individus. Un nombre qui n’a fait qu’augmenter au fil des heures. Vers 5 heures, ils étaient environ 150 migrants aux abords de la rocade portuaire.

Le point culminant des affrontements s’est déroulé vers 6 h 30 lorsque des centaines d’individus, 300 exilés armés de barre de fer et de bâtons selon plusieurs sources concordantes, à proximité du stade de l’Épopée, ont pris à partie des CRS. Des centaines de grenades lacrymogènes auraient été lancées pour tenter de disperser les individus. Entre-temps, une trentaine de migrants avaient tenté de s’introduire dans le port « avec des haches et des clubs de golf, selon le parquet de Boulogne-sur-Mer. Un Érythréen de 22 ans a été interpellé et placé en garde à vue ». Le calme est ensuite revenu peu avant 7 heures.

Trentaine de CRS contusionnés, sept blessés

Lors de ces heures d’affrontements, une trentaine de CRS auraient été contusionnés, sept blessés et hospitalisés. L’un d’eux plus gravement. Une situation « inacceptable pour Manuel Vanoeteghem, adjoint au délégué régional d’Alliance Police nationale CRS. On est écœuré, indigné. Le problème migratoire évolue avec les beaux jours et on fait face à des migrants violents, qui n’hésitent plus à venir armés pour blesser les collègues gravement  ». Plusieurs véhicules ont aussi été endommagés.

Il y a une quinzaine de jours, une centaine de migrants ont découpé un grillage au port pour tenter de s’introduire sur le site, tout en installant des barrages sur la rocade portuaire. Des tentatives qui, selon Jean-Marc Puissesseau, président de Société d’exploitation des ports du détroit (SEPD), « se produisent tous les jours et doivent cesser au plus vite »

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