Gare à celui qui s’en prend à la chanteuse Yseult, ou du moins ne sert pas son cahier des charges. Notre consœur Jane Roussel, du Monde, en a pris pour son grade et s’est attiré les foudres de l’artiste à la suite de son portrait titré «Un apéro avec Yseult : Je suis une femme incroyable, obèse, qui s’aime et se déteste», publié le 29 mai dans le supplément l’Epoque, du Monde. Depuis sa diffusion, un déferlement de haine et d’agressivité s’abat sur les réseaux sociaux. En cause, un article jugé discriminant, grossophobe, à charge.
Outre le déchaînement de sa communauté, décriant la misogynie supposée ou les a priori volontaires de l’autrice, c’est surtout l’attitude d’Yseult qui nous dérange. Dans un tweet, c’est-à-dire publiquement, à l’attention de sa communauté de fans forcément susceptibles à l’endroit de leur idole, celle-ci invite Jane Roussel à «réécrire son article entièrement», l’exige presque, de manière à coller plus fidèlement à sa personnalité. On croit rêver. Quel journaliste est là pour servir le contrat d’un artiste, aussi doué soit-il ? Notre consœur du Monde n’est pas tenue de porter la parole offic