Greenpace a coulé des blocs de granit dans la Manche pour dissuader les chalutiers
Les militants de Greenpeace UK ont larguĂ© 18 blocs de granit, de deux Ă trois tonnes chacun, au large de la station balnĂ©aire britannique de Brighton. Ils souhaitent ainsi empĂŞcher les chalutiers de venir ratisser les fonds marins sur environ 140km2 dans l’aire marine protĂ©gĂ©e « Offshore Brighton Marine Protected Area ».
Si cette mĂ©thode peut paraĂ®tre Ă©tonnante, elle est pourtant très efficace. Les militants de Greenpeace ont coulĂ© les blocs de granit depuis l’Ă©quipage de l’Esperanza. Le 3 mars dernier, l’ONG a dĂ©clarĂ© dans un communiquĂ©Â : « Cette barrière de granit permettra d’empĂŞcher le chalutage sur environ 140 km2 de fonds marins, dans un site qui est censĂ© ĂŞtre une aire marine protĂ©gĂ©e »
Les militants espèrent ainsi dissuader les chalutiers de venir dans cette zone, et ceux qui voudraient s’y aventurer risquent gros, car les blocs pourraient endommager les embarcations.
L’organisme scientifique indĂ©pendant Biologische Gutachten und Umweltplanung (BioLaGu), qui a Ă©tĂ© mandatĂ© par l’ONG, a affirmĂ© que les blocs de granit n’avaient aucun impact sur les fonds marins, car le granit est un matĂ©riau inerte qui n’interagit pas avec l’eau ou le plancher ocĂ©anique. La localisation des 18 blocs a Ă©tĂ© enregistrĂ©e dans les cartes marines des autoritĂ©s maritimes.
Cependant, si ces blocs de granit empĂŞchent les filets de pĂŞche de passer, ils n’ont aucune incidence sur la navigation.
Greenpeace est intervenue dans une zone protĂ©gĂ©e, nommĂ©e «Offshore Brighton Marine Protected Area», qui s’Ă©tend sur plus de 800 km2 de fonds marins. On peut y trouver des bernard-l’ermite, des coquilles Saint-Jacques, des Ă©toiles de mer ou encore des Ă©ponges, des sources d’alimentation essentielles pour les dauphins, les phoques et les baleines. Mais mĂŞme s’il s’agit d’une zone protĂ©gĂ©e, le chalutage de fond est autorisĂ© dans les aires maritimes protĂ©gĂ©es. Rien qu’en 2019, les chalutiers auraient ratissĂ© les fonds marins pendant plus de 3000 heures.
Greenpeace explique  « Les chalutiers de fond tractent un filet de pêche, le chalut, qui est lourdement lesté de plaques de métal et suit au plus près le fond océanique.  Il racle tout sur son passage, sans distinction aucune. Les coquilles Saint-Jacques sont particulièrement vulnérables face à ces bulldozers des mers. »
Commentaires
Laisser un commentaire