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Cour d'assises de la Gironde : 12 ans pour avoir tué à coups de pieds un homme qui l'importunait

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C'était en décembre 2016 place de la Victoire à Bordeaux, une jeune femme avait donné des coups de pieds à la tête d'un homme ivre qui l'importunait. Il était décédé quelques jours plus tard. La jeune femme de 22 ans a été jugée et condamnée par les assises de la Gironde.

La cour d'assises de la Gironde a rendu son verdict La cour d'assises de la Gironde a rendu son verdict
La cour d'assises de la Gironde a rendu son verdict © Radio France - Stéphanie Brossard

La jeune femme de 22 ans, qui avait tué à coups de pied dans la tête, un homme qui l'importunait en décembre 2016 place de la Victoire à Bordeaux, a été condamnée ce vendredi par la cour d'assises de la Gironde, à 12 ans de réclusion criminelle. 18 ans avaient été requis.

Ce soir-là, la jeune femme, âgée de 18 ans à l'époque, avait été ennuyée à plusieurs reprises par un trentenaire visiblement en état d'ivresse. Elle (qui n'était pas alcoolisée) l'avait repoussé, et alors qu'il était au sol, lui avait donné deux coups de pied dans la tête "comme on frappe dans un ballon de football", selon ses propos aux enquêteurs, cités à l'audience. Transporté dans un état critique au CHU de Bordeaux, il était décédé des suites de ses blessures quelques jours plus tard.  

L'accusée "a fait exprès d'asséner deux coups à la tête de la victime. Ce choix délibéré caractérise une intention de tuer", a expliqué l'avocat général, relevant que "sur le moment, elle n'a rien regretté, si ce n'est d'avoir sali ses chaussures avec le sang de la victime". Et elle est partie sans se soucier de l'état de l'homme au sol ni appeler les secours. Elle aurait confié, selon des témoins qu'il "l'a bien cherché". L'accusée, sans emploi, dit aujourd'hui "avoir des remords". Son avocat maître Laplagne, a plaidé qu'elle a "vu ses parents être violents. Elle a aussi été violée. Ce passé de misère n'est pas anecdotique". Il avait réclamé la clémence de la cour en raison de son âge, du "doute" sur l'intention de tuer et de son comportement sans accroc depuis sa remise en liberté il y a deux ans. "Il ne reste qu'un sentiment d'anéantissement pour sa famille", avait pour sa part plaidé maître Plouton, l'avocat de la partie civile. 

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