CORONAVIRUS - Le Clofoctol n’attendait plus que le feu vert de l’ANSM. Ce samedi 12 juin, plusieurs médias du Nord dont La Voix du Nord et France Bleu Nord annoncent que l’Institut Pasteur de Lille va -enfin- pouvoir débuter les essais cliniques de son suppositoire contre les formes graves du covid-19.
L’Agence nationale de Sûreté du Médicament a effectivement délivré les autorisations nécessaires au lancement d’une expérimentation scientifique, attendues par l’IPL depuis le début de l’année. Celle-ci va se dérouler sur des centaines de patients de la région, qui vont être recrutés grâce aux médecins généralistes.
Utile face aux variants, en plus de la vaccination
En effet, les chercheurs de l’Institut Pasteur de Lille ont ciblé un public bien précis sur lequel ils veulent observer les résultats de leur molécule, découverte il y a près d’un an, en mai 2020. Les patients qui prendront part aux essais cliniques (et dont la moitié ne se verront distribuer qu’un placebo, de manière à ce que ce test soit valide) doivent correspondre au profil suivant: “avoir fait un test positif récent, avoir plus de 50 ans, avoir au moins un symptôme et ne pas avoir été vacciné”, comme l’a expliqué à La Voix du Nord Benoît Deprez, directeur scientifique de l’IPL.
Le traitement qui va être testé, baptisé Clofoctol, se présente sous la forme d’un suppositoire et doit être pris à deux reprises par jour, pendant cinq jours.
Si, après plusieurs mois d’essais, les résultats sont conformes aux attentes des chercheurs et que le médicament permet de réduire de 50% le risque d’aggravation de la condition des patients qui prennent le suppositoire, alors l’IPL constituera un dossier pour déposer une demande de mise sur le marché de son traitement.
Disposer d’un tel recours pourrait se révéler particulièrement utile face à la progression des variants, mais aussi à l’étranger dans des pays qui ont moins accès au vaccin que la France par exemple, et où les formes graves du Covid-19 sont plus fréquentes.
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