Tandis que le monde n’en a pas fini avec la pandémie, les États-Unis essaient d’avoir un coup d’avance. Ils lancent ainsi un vaste programme de recherche pour développer un traitement et sauver des dizaines de milliers de vies, a annoncé le ministre de la Santé jeudi 17 juin. Pour cela, les autorités mettent le paquet : 3,2 milliards de dollars d’investissement pour fabriquer une pilule capable de combattre le coronavirus au début de l’infection. Pour le développement du vaccin, le pays avait déjà dépensé 18 milliards de dollars.
Les scientifiques partent d'un simple constat. Beaucoup de virus comme la grippe, l’hépatite C et même le virus du sida sont traités par des médicaments. Il doit donc être possible de créer une pilule pour les coronavirus avant qu’ils ne deviennent dangereux, voire mortels. Selon le docteur Fauci, on pourra un jour ouvrir son armoire à pharmacie et prendre un cachet pour bloquer l'infection si on est testé positif, ou si on développe les symptômes. Le médecin sait de quoi il parle, son institut a participé à la découverte des premiers antiviraux pour traiter les malades du virus dans les années 90.
Le programme annoncé jeudi doit permettre d'accélérer les essais cliniques de médicaments qui seraient déjà prometteurs. De premières pilules pourraient alors être prêtes d'ici la fin de l'année, mais en réalité, des antiviraux ont été testés en milieu hospitalier dès le début de la pandémie. Ces derniers n'étaient administrés qu'à des malades atteints d'une forme sévère du coronavirus, ce qui a posteriori n’était pas la bonne méthode.
Désormais, les scientifiques savent que le meilleur moment pour bloquer le coronavirus est les premiers jours de la maladie, lorsque le virus se réplique rapidement et que le système immunitaire n'a pas encore organisé sa défense.
Jusqu’à présent, un seul antiviral s’est révélé efficace et a été approuvé par les autorités sanitaires : le Remdesivir, à l'origine utilisé pour lutter contre Ebola. Seul problème, pour l’instant il serait efficace en intraveineuse, mais pas sous forme de pilule qui permettrait de le prendre rapidement. D'ailleurs un Américain célèbre a été soigné avec ce traitement, comme 275 autres personnes, Donald Trump. L'ancien président, hospitalisé près de Washington en octobre dernier, avait également reçu un cocktail expérimental d’anticorps de synthèse, développé par la société Regeneron.
Le gouvernement américain s’engage sur d’autres antiviraux comme le Molnu Piravir, développé par le laboratoire Merck. Il en a acheté 1,7 million de doses. "L’espoir est que nous ayons un antiviral efficace d’ici à la fin de l’automne, qui pourrait nous aider à clore ce chapitre de l’épidémie", a déclaré un professeur, cité par le New York Times. Quoi qu’il arrive, ces essais cliniques devraient servir à avoir un temps d’avance sur d’autres épidémies qui pourraient surgir.
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