Paris : Miriam, la jeune femme renversée par une trottinette, est décédée

Percutée ce lundi au cœur de Paris par une trottinette conduite par deux jeunes filles, la victime, une Italienne de 31 ans, s’est éteinte ce mercredi. La police lance un appel à témoins pour retrouver les fuyardes.

La victime a été renversée par une trottinette ce lundi, sur les voies sur berge. (Illustration) LP/Philippe Lavieille
La victime a été renversée par une trottinette ce lundi, sur les voies sur berge. (Illustration) LP/Philippe Lavieille

    Elle était en « pronostic vital très engagé » puis en « mort cérébrale ». Miriam, la jeune femme de 31 ans, de nationalité italienne, renversée ce lundi par une trottinette électrique, quai de la Mégisserie (Ier), est décédée. Dans son entourage, c’est la stupeur et le chagrin. « On est tous détruits », résume une proche. Il y a aussi de la colère… Les deux jeunes femmes, qui ont renversé la victime avec leur trottinette ne se sont pas arrêtées…

    Le drame a eu lieu ce lundi à 1 heure du matin. La victime, serveuse dans un restaurant italien parisien, marchait avec une amie sur les voies sur berge, voie Georges-Pompidou, au niveau du pont au Change, le long de l’île de la Cité, lorsqu’elle a été violemment percutée par la trottinette « qui déboulait à toute allure », précise un proche. La victime a été projetée au sol. Sa tête a heurté le trottoir. Les deux « chauffards » ont continué leur route.

    Un appel à témoins lancé

    Les plongeurs de la brigade fluviale qui patrouillaient sur la Seine, témoins, ont sauté de leur bateau et ont tenté de ranimer la victime en attendant les secours. Miriam était en arrêt cardiorespiratoire. Bien que son cœur soit reparti après 30 minutes de massage, elle avait été ensuite transportée en urgence absolue, inconsciente à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (XIIIe). « Les médecins étaient très pessimistes », indique une source proche du dossier.

    Ce vendredi, le parquet de Paris a confirmé avoir ouvert une enquête du chef d’homicide volontaire par conducteur, aggravé par le délit de fuite. De son côté, le service de traitement judiciaire des accidents (STJA) de la préfecture de police, à qui le parquet de Paris a confié l’enquête, a lancé un appel à témoins pour retrouver les deux fuyardes.

    David Belliard demande aux deux fuyardes de se rendre

    Ces spécialistes des délits routiers, qui gèrent les accidents sur la capitale, ont placardé un avis le long des quais, notamment sur les fontaines à eau, sur le segment du pont au Change, là où des gens ont pu croiser la trottinette. Les enquêteurs demandent aux éventuels promeneurs du quartier, témoins, de se manifester, en contactant les enquêteurs du STJA, disponibles 24 heures su 24 au 01.44.08.62.70. Les images de vidéosurveillance pourraient aussi donner des éléments de réponse… « Il y avait du monde sur les quais ce jour-là », espère un proche du dossier.

    Ce drame absolu, sur fond de polémique de la dangerosité des trottinettes électriques à Paris, a fait réagir élus de tous bords, Parisiens, associations, internautes sur les réseaux sociaux.

    Ce vendredi soir, David Belliard, l’adjoint (EELV) chargé des transports d’Anne Hidalgo, a adressé « ses plus sincères condoléances aux proches de la victime ». L’écologiste qui martèle que « la sécurité des usagers les plus vulnérables que sont les piétons fait partie de mes priorités » demande à ce « que toute la lumière sur cet accident soit faite », que « les auteurs de ce drame soient jugés ». Et demande aux deux jeunes filles « de se rendre ».

    La jeune femme a fait don de ses organes

    Originaire de la région de Capalbio, en Toscane, Miriam avait quitté l’Italie pour s’installer à Paris, à Saint-Germain-des-Prés (VIe) et travaillait dans un petit restaurant italien du quartier, rue Grégoire de Tours (VIe), en tant que serveuse responsable.

    La jolie brune s’est éteinte mercredi, à 4 heures du matin au service réanimation de la Pitié-Salpêtrière (XIIIe). La famille a fait don de ses organes, selon le souhait de Miriam. « Son dernier geste d’amour », résume un proche.