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Cultes ! 10 œuvres de street art impressionnantes autour du monde

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Fresques, pochoirs, calligraphies ou collages… Enfermés chez nous, on aurait presque oublié à quel point la planète street art est belle ! Petit rattrapage en forme de tour du monde parmi des murs qui font très forte impression sur nos mirettes.
Obey et Vhils, American Dreamers
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Obey et Vhils, American Dreamers, 2018

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La plus rêveuse : Obey et Vhils à Los Angeles

Rencontre au sommet du street art. D’un côté, l’Américain Shepard Fairey, alias Obey, est une pointure mondialement connue pour Hope, visuel iconique de la première campagne de Barack Obama aux présidentielles américaines (2008), et sa Marianne, qui trône à l’Élysée et sur un immeuble du 13e arrondissement de Paris. De l’autre, le Portugais Alexandre Farto, dit « Vhils », qui s’est fait connaître pour ses techniques singulières à l’acide, au burin, à la perceuse ou à coups de javel. En 2018, à Los Angeles, leur collaboration a donné naissance à une fresque aux visages pleins d’espoir, œuvre baptisée American Dreamers posée sur le mur d’un studio de musique au 1215 Bates Avenue, dans le quartier Silver Lake. M. B.

Photo courtesy ObeyGiant.com / Photographer Jon Furlong

Okuda, Rainbow Thief
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Okuda, Rainbow Thief, 2016

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La plus animale : Okuda à Hong Kong

Comme un arc-en-ciel dans la grisaille ! Connu pour avoir investi des églises abandonnées dans le monde entier, des Asturies espagnoles au Maroc, en passant par Denver dans le Colorado et sa « Cannabis Church » (véridique !), le Madrilène Okuda a aussi redonné des couleurs à un immeuble gris de Hong Kong dans le cadre d’un festival d’art de rue en 2016. Au passage, la bête de béton s’est métamorphosée en ours dans un jeu kaléidoscopique. M.B.

© Okuda San Miguel / Ink and Movement

eL Seed, Perception
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eL Seed, Perception, 2016

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La plus calligraphique : eL Seed au Caire

En 2016, on a beaucoup vu circuler les images de cette immense œuvre répartie sur 52 bâtiments au Caire, dans le quartier pauvre de Manshiyat Naser où vivent éboueurs et chiffonniers. Derrière ce chef-d’œuvre calligraphié qui leur rend hommage, le Franco-Tunisien eL Seed. Pour réaliser son projet autofinancé, l’artiste a travaillé pendant trois semaines sur chaque immeuble pour composer une anamorphose de 300 mètres d’envergure, visible depuis le mokattam, la « montagne coupée » alentour. Le message ? Une citation d’Athanase d’Alexandrie, évêque du IVe siècle de notre ère : « Quiconque veut bien voir la lumière du jour doit d’abord s’essuyer les yeux. » M.B.

© eL Seed

Keith Haring, Tower
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Keith Haring, Tower, 1987

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La plus curative : Keith Haring à Paris

Quand on vous dit que l’art est un médicament… C’est une fresque que beaucoup de parents ou d’enfants ont probablement croisée un jour, une boule d’angoisse au ventre. Baptisée Tower, cette œuvre pleine de joie et de vie plantée dans le complexe hospitalier Necker (7e arrondissement de Paris) est un cadeau de Keith Haring aux enfants malades « pour les divertir ». En 1987, pendant trois jours avec son petit ami Juan Rivera, l’artiste américain suspendu sur une grue a fait danser du bout de son pinceau les silhouettes typiques de son style sur un ancien escalier de secours en béton de 27 mètres de hauteur par 13 mètres de large. Menacée de destruction avant d’être restaurée en 2017, elle est un des rayons de soleil de l’hôpital Necker qui abrite d’autres œuvres de street art, à l’instar d’un visage de Vhils. M.B.

Fresque monumentale réalisée sur la tour de l'escalier de secours de la clinique chirurgicale dans la cour de l'hôpital Necker-Enfants malades à Paris • © Bertrand Guay / AFP

Os Gemeos, The Giant of Boston
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Os Gemeos, The Giant of Boston, 2013

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La plus géante : Os Gemeos à Boston

Énorme ! De Berlin à Vancouver, en passant par Lisbonne, le duo brésilien Os Gêmeos (« les jumeaux ») a propulsé São Paulo sur le devant de la scène artistique internationale avec leurs graffitis illégaux, peintures murales XXL et enfin installations géantes, exposées dans les galeries et musées. En 2013, sur invitation de l’Institute of Contemporary Art, Otavio et Gustavo Pandolfo ont fait forte impression en coinçant un géant au pochoir et bombes aérosols de peinture dans le centre-ville de Boston, face à la gare principale de South. M.B.

Institute of Contemporary Art, Boston • © Geoff Hargadon

Eduardo Kobra, Etnias (Ethnicités)
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Eduardo Kobra, Etnias (Ethnicités), 2016

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La plus grande : Eduardo Kobra à Rio

C’est la fresque de tous les records ! Réalisée à Rio, à l’occasion des Jeux olympiques de 2016, par Eduardo Kobra aidé de ses assistants, elle a nécessité plus de 1500 litres de peinture et 3000 bombes aérosols. Le long de ses 3000 m2, des visages, représentés dans un grand réalisme, scrutent, impassibles, le va-et-vient des passants. Chacun, dans son habit traditionnel, représente une ethnie différente : les Mursis d’Éthiopie, les Karens de Thaïlande, les Tapajos du Brésil, les Samis d’Europe et les Huli de Papouasie Nouvelle-Guinée. Cinq visages, comme les cinq anneaux olympiques, symboles pour l’artiste de la solidarité entre les peuples. I. B.

© Foto Arena LTDA / Alamy / Hemis

BLU, Fresque réalisée sur les façades d’un immeuble de quartier d’Ostiense à Rome
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BLU, Fresque réalisée sur les façades d’un immeuble de quartier d’Ostiense à Rome, 2015

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La plus voyante : Blu à Rome

À Rome, les murs ont des oreilles… et des yeux ! En 2015, le street artist italien Blu s’emparait d’un vieil immeuble dans le quartier du port fluvial de l’antique cité, quartier réputé pour ses monumentales fresques colorées. L’idée ? Donner vie à la triste façade décrépie d’un immeuble abandonné. L’artiste imagine alors un cortège de personnages hauts en couleur dont les yeux sont en fait les fenêtres de la bâtisse. Un joyeux trompe-l’œil aux allures de photo de classe loufoque et décalée ! I.B.

© adam eastland / Alamy / Hemis

JR & Ladj Ly, Chroniques de Clichy-Montfermeil
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JR & Ladj Ly, Chroniques de Clichy-Montfermeil, 2017

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La plus banlieusarde : JR à Clichy-Montfermeil

750. C’est le nombre de passants, de travailleurs et d’habitants de Clichy-Montfermeil photographiés par JR et qui figurent sur cette imposante fresque inaugurée en 2017 à la Cité des Bosquets. Impossible de ne pas penser ici aux murales du peintre mexicain Diego Rivera, en particulier Rêve d’un dimanche après-midi dans le parc Alameda. Sur cet imposant collage de plus de 150 mètres de longs ponchos et chevaux ont cédé leur place à des motos et des bombers. JR dresse ainsi le portrait d’une ville marquée par la violence mais résolument tournée vers l’avenir. I.B.

Fresque installée à la Cité des Bosquets, Montfermeil • © JR-ART

Lek & Sowat, Lasco Project #3
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Lek & Sowat, Lasco Project #3, 2014

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La plus invisible : Futura 2000, Lek & Sowat et Mode 2 à Paris

C’est sans doute le secret le mieux gardé de Paris. Dans les entrailles du Palais de Tokyo, une mystérieuse trappe, dont l’accès est interdit au public, permet de pénétrer dans un sous-sol caché, dont les murs ont été entièrement couverts de fresques par quelques-unes des légendes du street art : Futura 2000, Lek & Sowat et Mode 2. Avec l’entremise du commissaire d’exposition Hugo Vitrani, ceux-ci se sont infiltrés en toute clandestinité dans cette bouche de désenfumage, d’ordinaire inaccessible, et ont du braver des conditions extrêmes : obscurité totale, hauteur sous-plafond inexistante, soufflerie permanente… Une aventure périlleuse qui s’inscrit désormais dans le Lasco Project, qui depuis 2012 invite les street artists de tous horizons à partir à la conquête de l’institution parisienne et de ses recoins les plus insoupçonnés. I.B.

Photo Aurelien Mole

Felipe Pantone, Peinture murale dans le cadre du Life is Beautiful Festival, Las Vegas
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Felipe Pantone, Peinture murale dans le cadre du Life is Beautiful Festival, Las Vegas, 2016

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La plus électrique : Felipe Pantone à Las Vegas

Felippe Pantone est un digne héritier de l’art cinétique. Sur les murs du monde entier, le street artist argentin déploie ses motifs aux couleurs pétaradantes, inspirés Victor Vasarely, Carlos Cruz-Diez et… de la culture geek ! En témoigne cette fresque traversée d’un éclair, réalisée par l’artiste en 2016, où volumes et couleurs se chevauchent, créant cette impression de bug généralisé. Las Vegas oblige, le mur s’illumine une fois la nuit tombée ! I.B.

Installation en 3 dimensions et bombe aérosol • Courtesy Galerie Danysz, Paris

Retrouvez dans l’Encyclo : Keith Haring

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