GenèveL’accusatrice de Ramadan «harcelée 24h/24 sur les réseaux»
La femme qui accuse l’islamologue de viol s’est exprimée dans la presse dominicale et évoque les pressions subies depuis sa plainte.
«Je me suis engagée dans une épreuve dont personne n’a idée.» «Brigitte», la plaignante genevoise qui accuse Tariq Ramadan de viol, en 2008, est revenue dans «Le Matin Dimanche» sur cette affaire qui la «hante jour et nuit depuis douze ans» et les pressions subies depuis sa plainte. Elle se dit «harcelée 24h/24 sur les réseaux sociaux»: «On m’insulte sans cesse, on me menace de mort, on révèle des éléments de mon identité, de mon adresse», relate-t-elle, évoquant aussi des coups de fil anonymes menaçant ses enfants.
L’accusatrice de l’islamologue genevois, qui conteste les faits et dit avoir dû éconduire cette femme trop entreprenante selon lui, se défend d’affabuler: «Je sais parfaitement ce que le prévenu m’a fait subir dans la nuit du 28 octobre 2008, souligne-t-elle. Je n’ai pas été éconduite, mais violée et frappée, pendant des heures.» Elle affirme par ailleurs ne pas être «télécommandée pour nuire à un homme qui porte un message de nature politique» et, «hormis une grande lassitude», indique ne rien éprouver pour lui. Elle explique livrer un combat «pour moi, mes enfants et toutes les victimes de violences»: «Je souhaite simplement que la vérité éclate et que justice soit faite.»