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Valérie Pécresse dénonce une "alliance de gauche ayant perdu sa boussole républicaine"

Jamais les Français n'ont autant boudé les urnes: moins d'un tiers d'entre eux ont voté dimanche au premier tour, marqué par la solidité des présidents de région sortants de droite comme de gauche.

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Laurent Saint-Martin veut rassembler "les déçus de l'alliance hétéroclite" de la gauche en Île-de-France

Oui, sa liste, même décrochée à 11,76% des suffrages exprimés dimanche, sera au deuxième tour. Laurent Saint-Martin, représentant de LaREM en Île-de-France l'a confirmé ce soir sur notre antenne. "Justement parce que c’est une élection importante et nous avons travaillé à des solutions donc il est indispensable que les gens puissent nous renouveler leur confiance", a-t-il justifié.

Il a lui aussi attaqué l'union de la gauche: "La majorité présidentielle va rassembler les déçus de cette union hétéroclite. Les sociaux démocrates croyant dans l’universalisme républicain se retrouveront bien davantage dans la majorité que dans cette nouvelle alliance."

Rottner voit dans l'abstention la trace de la pandémie

Tandis que l'abstention a été particulièrement forte dans le Grand Est, Jean Rottner a justifié: "Ma région est peut-être aussi celle qui a le plus souffert de la pandémie, celle qui a besoin qu on soit à ses côtés dans la relance économique."

Pour Jean Rottner, le premier tour montre que les présidents de région ne sont pas "désincarnés comme d'autres"

Jean Rottner, en tête du premier tour dans le Grand est dont il dirige déjà le Conseil régional, a eu le triomphe modeste et collectif ce soir sur notre antenne.

"Ces résultats montrent que les présidents sortants ont fait leurs preuves. Ils ont démontré leur légitimité dans la gestion du quotidien, et sont au rendez-vous de leurs concitoyens dans la crise. Dans les programmes, nous avons montré que nous n’étions pas désincarnés, comme d’autres."

Dans l'Aisne, une commune présente un taux d'abstention de 100%

Si Vaux-en-Velin a fait figure de champion de l'abstention lors du premier tour des régionales (88,34%), il apparaît que deux petites communes de l'Aisne ont encore moins voté. La Chapelle-sur-Chezy, 198 inscrits, a même connu... 198 abstentions.

A Reuillt Sauvigny, le taux s'élève à 91,98% d'abstention

Valérie Pécresse cherche à mobiliser son électorat

"Rien n'est fait". Certes, Valérie pécresse, ce lundi soir sur notre antenne, a salué la dynamique née dans son camp lors du premier tour des régionales en Île-de-France mais elle a cherché à remobiliser son électorat. "Le bloc de gauche est en mesure de nous concurrencer voire de reprendre la région", a-t-elle averti.

Pour Valérie Pécresse, son programme est le "choix de la sécurité, de l’écologie des résultats et de la justice sociale"

Après avoir jugé que la conception de l'écologie de ses concurrents était antisociale, Valérie Pécresse a promu son programme, le présentant comme le "choix de la sécurité, de l’écologie des résultats et de la justice sociale".

"Cette alliance de gauche a perdu sa boussole républicaine": Valérie Pécresse offensive contre la liste menée par Julien Bayou

Valérie Pécresse, présidente sortante du Conseil régional d'Île-de-France, s'est montrée ce lundi très offensive sur notre antenne contre l'union de la gauche emmenée au deuxième tour par Julien Bayou.

Elle a ainsi appelé à "tout faire pour faire barrage à cette alliance qui a perdu sa boussole républicaine". Mais en quoi? Elle a pointé la composante FI de la liste de ses rivaux. "La FI a dépassé le pacte républicain", a-t-elle accusé, prolongeant: "Ils défendent les réunions racisées, n'ont pas voté la charte de la laïcité refusent l’interdiction du burkini, défendent une écologie punitive". Dénonçant une "gauche sectaire et radicale", elle a lancé: "Ils provoqueraient une faillite économique et républicaine dans la région."

La présidente de la région Île-de-France et candidate à sa réélection Valérie Pécresse sur BFMTV le 21 juin 2021.
La présidente de la région Île-de-France et candidate à sa réélection Valérie Pécresse sur BFMTV le 21 juin 2021. © BFMTV

"Il fallait se retirer": Julien Bayou salue la décision de Jean-Laurent Felizia en Paca

Jean-Laurent Felizia a finalement retiré sa liste d'union de la gauche en Paca, devant la perspective d'une victoire du RN Thierry Mariani. Une décision saluée par Julien Bayou sur notre antenne, qui avait menacé le candidat d'exclusion d'EELV en cas de maintien.

"Il n’était pas question de jouer une possible victoire du RN aux dès. Je remercie Jean-Laurent pour cette décision difficile. Il a fait une très belle campagne mais face à ce risque, il fallait se retirer", a-t-il estimé.

"Valérie Pécresse confond tout", tacle Julien Bayou

La tête de liste EELV de l'union de la gauche au deuxième tour des régionales en Île-de-France, Julien Bayou, a chargé Valérie Pécresse ce lundi sur notre antenne. La présidente sortante avait critiqué la gauche parisienne, la taxant d'une forme de confusion politique. "Ce qui est excessif et insignifiant", a taclé l'écologiste.

"J’ai connu la droite républicaine qui se disait gaulliste, j’ai connu Philippe Seguin qui faisait la distinction entre ses adversaires et ses ennemis du front national. Valérie Pécresse confond tout", a-t-il poursuivi.

Bayou voit dans l'unité de la gauche pour le deuxième tour en Île-de-France un "espoir de gagner pour l’écologie et la solidarité"

Julien Bayou, ce lundi soir sur notre antenne, a célébré l'unité de la gauche conclue dans l'optique du second tour des régionales en Île-de-France. L'écologiste a déclaré: "Je suis très heureux, je les remercie de se mettre au service du rassemblement". "On a passé une nuit à discuter du projet, un projet écologique et solidaire", a-t-il détaillé.

"C'est un espoir de gagner pour l’écologie et la solidarité", a-t-il avancé.

Félizia annonce qu'il votera Muselier "pour battre Mariani et sa triste cohorte"

Lors de sa prise de parole ce lundi, Jean-Laurent Félizia a indiqué qu'il voterait dimanche pour le candidat LR Renaud Muselier au deuxième tour des élections régionales en Paca "pour battre Thierry Mariani et sa triste cohorte".

"Je ne suis propriétaire d'aucune voix dans cette élection", a-t-il ajouté.

Jean-Laurent Félizia: "Je n'ai pas le droit de jouer avec le feu" face au RN

"Ce second tour est incertain, trop dangereux. C'est un choix déchirant", a déclaré Jean-Laurent Félizia, tête de liste Rassemblement Écologique et social en Paca en direct de Marseille lundi après-midi, peu après avoir annoncé le retrait de sa liste au second tour face au Rassemblement national.

"Je n'ai pas le droit de jouer avec le feu pour l'avenir de nos enfants, de prendre le risque de laisser Marine Le Pen faire de la région Paca le marche-pied de ses ambitions funestes", a-t-il estimé, affirmant avoir pris cette décision dans "un souci de l'intérêt général".

"Je ne veux pas voir l’extrême droite dans les conseils d’administration dans nos lycées, je ne veux pas voir la négation du réchauffement climatique", a poursuivi Jean-Laurent Félizia. "Je ne veux pas voir la culture soumise à la sélection nationale des bonnes et des mauvaises œuvres comme ce fut le cas à Marignane en 95...".

Pour Pécresse, "le PS a perdu son âme" en s'alliant avec LFI

Pour la présidente sortante de la région Île-de-France, arrivée en tête au premier tour du scrutin des régionales dimanche, "le PS a perdu son âme" en s'alliant avec LFI.

"Cette alliance de la gauche radicale et de la gauche extrême peut l'emporter et ce serait une catastrophe", juge Valérie Pécresse, en réaction à l'alliance annoncée par Julien Bayou des 3 listes de gauche pour le second tour en Île-de-France.

Jean-Laurent Felizia annonce finalement le retrait de sa liste en Paca

Après avoir assuré dimanche soir et ce lundi matin qu'il se maintiendrait au second tour des régionales en Paca face à Thierry Mariani (RN) et Renaud Muselier (LR), l'écologiste Jean-Laurent Felizia va finalement se retirer du second tour en Paca, selon nos informations.

Union des 3 listes de gauche au second tour en Ile-de-France

Le candidat écologiste à la présidence de l'Ile-de-France Julien Bayou a annoncé ce lundi l'union de sa liste avec celles du PS et de LFI/PCF en vue du second tour du scrutin régional pour tenter de battre la sortante Valérie Pécresse.

"Ça y est, nous sommes uni-es avec Audrey Pulvar et Clémentine Autain pour l'écologie et la solidarité en Ile-de-France!", a indiqué sur Twitter le secrétaire national d'EELV, en tête à gauche dimanche avec 12,95% des voix. Valérie Pécresse (ex-LR, Libres!) est arrivée largement en tête avec 35,94%.

La gauche peut remporter au moins "sept régions", estime Olivier Faure

"Je pense que nous pouvons gagner sept régions dimanche prochain, cinq régions déjà détenues par la gauche (où les présidents PS sortants sont tous en tête, NDLR) et deux régions, Pays de la Loire et Île-de-France, où nous pouvons l'emporter", a affirmé sur RTL le premier secrétaire du PS Olivier Faure.

D'après lui, il "n'est pas impossible" qu'un "sursaut démocratique" des électeurs ait lieu entre les deux tours.

Dans ce cas, "la Normandie n'est pas inaccessible, et y compris d'autres régions peuvent devenir des enjeux à la condition d'une mobilisation très forte de celles et ceux qui se reconnaissent dans ce bloc social et écologique", a-t-il poursuivi.

Paca: Mariani (RN) estime que le maintien de l'écologiste Félizia "est une bonne nouvelle pour la démocratie"

Pour Thierry Mariani, tête de liste du Rassemblement national en Provence-Alpes-Côte d'Azur, le maintien de l'écologiste Jean-Laurent Félizia "est une bonne nouvelle pour la démocratie".

"Le but de la politique française, c'est pas de faire barrage à quelqu'un", a-t-il déclaré depuis Marseille.

Selon lui, "rien n'est joué" dans cette élection. "On est surpris et déçu par les abstentionnistes (...) et il semble qu'il y ait beaucoup de notre électorat populaire qui ne se soit pas déplacé", a-t-il regretté.

Le candidat du RN est arrivé en tête au premier tour (36,38 %) mais moins largement qu’attendu face au président sortant Les Républicains (LR) Renaud Muselier (31,91 %).

66,74% d'abstention au premier tour, d'après le ministère de l'Intérieur

Le chiffre définitif de l'abstention pour ce premier tour des régionales s'élève à 66,74%, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Le taux de participation s'élève donc à 33,26%.

L'électorat de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon en 2017 largement abstentionniste au premier tour

Parmi ceux qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon (LFI) à l'élection présidentielle 2017, seuls 25% se sont rendus aux urnes au premier tour de cette élection régionale.

Chez les électeurs de Marine Le Pen, le constat est similaire: 71% d'abstention.

Notre papier complet sur le profil des abstentionnistes est à lire ICI.

"Des dysfonctionnements inacceptables" au premier tour, d'après Darmanin

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmaninn a fustigé, dans un communiqué, les problèmes d'acheminement de la propagande électorale signalés en amont du premier tour, des "dysfonctionnements inacceptables" selon lui.

Le ministre, qui a convoqué lundi les dirigeants des sociétés Adrexo et de la Poste, en charge de cet acheminement, "leur a rappelé l'obligation de résultats qui les liait" et leur a demandé "expressément de garantir que de tels dysfonctionnements ne se reproduisent pas pour le second tour". 

Les deux sociétés concernées "proposeront d'ici ce soir des mesures fortes pour améliorer très concrètement l'information des électeurs".

Hauts-de-France: l'écologiste Karima Delli confirme maintenir sa liste au second tour

La candidate tête de liste Europe Écologie-Les Verts dans les Hauts-de-France a confirmé ce lundi sur BFMTV vouloir déposer sa liste "ce matin pour être bien présente au second tour et proposer un programme réellement écologiste".

Dimanche soir, la liste d'union de la gauche et des écologistes, menée par Karima Delli, est arrivée en troisième position avec 19% des voix au premier tour. Elle est devancée par la liste RN de Sébastien Chenu (24%) et celle du président sortant Xavier Bertrand (41%).

Notre article complet est à lire ICI.

Abstention massive: pour Darmanin, "il faut toujours écouter les silences"

"Il faut toujours écouter les silences". Invité de France 2 ce lundi, le minitre de l'Intérieur Gérald Darmanin a estimé que voir dans l’abstention "des Français qui n’auraient pas compris la question serait les prendre pour des idiots".

Les Français sont "un grand peuple politique", a-t-il ajouté, estimant qu'il "faut donner un porte-voix à celui qui n’a pas envie de parler, s'il est silencieux, ça veut dire qu'il veut dire quelque chose".

Et d'ajouter: "je ne crois pas que le responsable soit un calendrier, c’est notre classe politique qui est manifestement distendue par rapport aux Français".

Île-de-France: d'après Julien Bayou, l'union de la gauche est "en cours"

"Il y a une union qui est en cours. Le rassemblement se fait", a affirmé sur franceinfo le candidat EELV Julien Bayou à propos de négociations débutées au milieu de la nuit à Paris pour trouver un accord d’ici mardi avec les listes d’Audrey Pulvar, soutenue par le PS, et de Clémentine Autain (LFI/PCF).

La liste de Julien Bayou a recueilli 12,95%, celle d’Audrey Pulvar 11,07% et celle de Clémentine Autain 10,24%. Certes, la campagne de l’entre deux tours sera "très serrée" mais "il y a une chance immense" de récupérer l'Île-de-France.

Sébastien Chenu (RN) estime que cette élection "nous donne l'image d'un paysage politique dévasté, d'un champ de ruines"

"Les Français ne se sont pas sentis concernés par cette élection régionale", a regretté sur notre antenne Sébastien Chenu, député Rassemblement national du Nord et tête de liste dans les Hauts-de-France.

Pour le député, cette élection "nous donne l'image d'un paysage politique très dévasté, d'un champ de ruines".

"Aujourd'hui, personne ne peut bomber le torse en disant qu'il est satisfait de son résultat étant donné l'océan d'abstention qu'il y a dans notre pays. Ces élections donnent un résultat hypertrophié pour ceux qui sont en tête, très difficile à lire pour les autres", a-t-il estimé, appelant à une mobilisation des électeurs du RN au second tour.

Bourgogne-Franche-Comté: Denis Thuriot, le candidat LaREM, se maintient au second tour en

Le candidat de la majorité présidentielle, Denis Thuriot, a annoncé ce lundi le maintien de sa liste LaREM au second tour de l'élection régionale en Bourgogne-Franche-Comté, ouvrant la voix à une quadrangulaire.

En tête du premier tour avec 26,52% des suffrages, la présidente sortante Marie-Guite Dufay a appelé de ses voeux un large rassemblement à gauche, mais a exclu toute alliance avec LaREM malgré les sollicitations répétées du parti présidentiel. La socialiste a évoqué sa volonté de faire alliance avec la liste EELV de Stéphanie Modde (10,34%).

Dans la région, où l'abstention a été forte (64,57%), le RN emmené par Julien Odoul se place deuxième (23,19%) et le candidat LR, Gilles Platret, troisième (21,04%).

Grand Est: pas de fusion de listes ni à droite ni à gauche

Les divisions du premier tour des régionales dans le Grand Est perdureront au second, la liste écologiste d'Eliane Romani ayant annoncé qu'elle ne fusionnerait pas avec celle d'Aurélie Filipetti (ex-PS).

A droite, deux listes se maintiennent également: la liste LR du président sortant Jean Rottner, arrivée largement en tête avec 31,15%, se retrouvera de nouveau en concurrence avec celle de la ministre déléguée à l'Insertion, Brigitte Klinkert, ex-LR soutenue par la majorité présidentielle, qui a obtenu seulement 10,77%.

Ce scrutin dans le Grand Est a été marqué aussi par une nette déconvenue pour le RN conduit par Laurent Jacobelli. Donné en tête par les sondages, il a recueilli finalement 21,12% des suffrages, une chute de presque 15 points pour le parti de Marine Le Pen par rapport à 2015.

Pour Damien Abad, président du groupe LR à l'Assemblée, les résultats du premier tour montrent que "la droite n'est pas morte"

"C'est une belle suprise, c'est surtout une belle victoire", a estimé Damien Abad, député LR de l'Ain et président du groupe à l'Assemblée nationale sur notre antenne, à propos des résultats de la droite au premier tour des régionales.

"Ça montre que la droite, c'est la France des territoires, qu'on a un ancrage local et que le Rassemblement national comme la République en marche, qui n'avaient pas de candidats de terrain, en payent les conséquences", a-t-il détaillé, assurant que "la droite n'est pas morte".

"La droite républicaine est majoritaire dans notre pays, on le voit dans les élections intermédiaires, on voit que la France est clairement à droite", a-t-il estimé.

Pour le député, les résultats de la droite sont un bon présage pour l'élection présidentielle de 2022. "Si on est unis et capables de se rassembler, on est capable de jouer le match de la présidentielle et de bousculer le duel annoncé", a-t-il affirmé.

Régionales, départementales, territoriales: les résultats du premier tour en outre-mer

Cinq collectivités d'outre-mer - Mayotte, la Réunion, la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique - étaient également appelées aux urnes pour renouveler les élus de leur département, régions ou collectivité territoriale.

Le scrutin a souvent été marqué, comme en métropole, par une forte abstention et une prime aux sortants.

Notre article complet à retrouver ICI.

"Faire gagner l’abstention, c’est faire perdre la démocratie": Castex appelle les Français à aller voter au second tour

"Aujourd’hui, je lance un appel solennel à tous nos concitoyens, à vous toutes et tous : dimanche prochain, votez !".

Devant un taux d'abstention record au premier tour des régionales (67,5% selon l'estimation Elabe/SFR Business pour BFMTV), le Premier ministre Jean Castex a appelé les Français à se rendre aux urnes à l'occasion du second tour.

Selon lui, "faire gagner l’abstention, c’est faire perdre la démocratie. Nous devons tous, collectivement, la combattre".

Et d'ajouter : "ce n’est pas une formule mais une exigence républicaine".

Pour Jordan Bardella, candidat RN en Île-de-France, l'abstention est "un échec démocratique"

L'abstention record au premier tour des régionales est "un échec démocratique qui concerne l'ensemble des forces politiques", a affirmé ce lundi matin Jordan Bardella, tête de liste RN en Île-de-France, sur BFMTV-RMC.

"Ce scrutin n'a pas été suffisamment lisible (...), il a été organisé dans l'amateurisme le plus total", a-t-il dénoncé, ajoutant que l'abstention est "la faute des dirigeants qui se sont succédés à la tête de notre pays qui ont dégouté les gens de la politique".

"Quand l'image que vous vous faites de la politique, ce sont des youtubeurs qui se roulent dans le gazon à l'Élysée, des ministres qui font des karaokés dans des meetings comme Marlène Schiappa, quand on désacralise à ce point la fonction régalienne, il ne faut pas s'étonner que les gens méprisent la politique", a-t-il ajouté.

A l'instar de Marine Le Pen, le candidat a appelé les électeurs de son parti à aller voter au second tour. "On peut râler, on peut être en colère, mais on ne peut pas rester chez soi au moment où il faut se rendre aux urnes", a-t-il estimé.

Xavier Bertrand: "On a une abstention très importante, c'est de la faute des politiques"

Interrogé à notre micro sur le taux d'abstention record au premier tour des régionales, Xavier Bertrand, président sortant et candidat à sa réélection dans les Hauts-de-France, a estimé que ce n'est "pas de la faute des électeurs, c’est la faute des politiques, il ne faut surtout pas se tromper".

"La politique doit un peu moins la ramener et un peu plus bosser", a-t-il ajouté.

Largement en tête au premier tour dans sa région (41,39%) devant le RN (24,37%), le candidat à l'élection présidentielle a expliqué n'avoir pas anticipé un tel écart.

"On sentait que les gens de la région reconnaissaient, quelle que soit leur sensibilité politique, qu’on avait travaillé pour eux mais je ne pensais vraiment pas (faire ce score)", a-t-il expliqué.

"Tous ceux qui veulent me rejoindre, qui veulent se rassembler pour faire reculer le FN sont les bienvenus. Je suis pour cette logique de rassemblement, dans la clarté, la cohérence", a affirmé le candidat à l'élection présidentielle de 2022.

Paca: Bayou menace d'exclure Félizia d'EELV s'il maintient sa liste

En Paca, si Jean-Laurent Félizia ne retire pas sa liste, "bien sûr" qu'il sera exclu d'Europe Écologie-Les Verts, a assuré Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts et candidat aux régionales en Ile-de-France, au micro de franceinfo.

"Nous avons décidé d'appeler à faire barrage (au Rassemblement national), nous ne considérons pas que nous pouvons jouer cette élection aux dés", a-t-il expliqué.

D'après lui, "le risque Rassemblement national est trop élevé et nous considérons le Rassemblement national comme une menace pour la démocratie".

L'écologiste Jean-Laurent Félizia a confirmé dans la matinée son maintien au second tour en Paca face au RN de Thierry Mariani et à la droite de Renaud Muselier.

Maintien de Jean-Laurent Félizia en Paca: Muselier dénonce une "aventure personnelle"

Alors que l'écologiste Jean-Laurent Félizia a confirmé son maintien au second tour des régionales en Paca, face à Thierry Mariani (Rassemblement national) et Renaud Muselier (LR), ce dernier a dénoncé "une aventure personnelle".

"Ce n'est plus l'union de la gauche, M. Félizia, car le PS, le PC, les Verts lui ont retiré l'investiture, donc ça devient une aventure personnelle et ça pose de nouvelles difficultés dans cette région", a affirmé sur notre antenne le président sortant de la région, candidat à sa réélection.

"On se retrouve dans une situation où je dois rassembler en rappelant que c'est notre région d'abord et qu'il y a un risque Rassemblement national, et M. Félizia fait courir des risques très importants pour la région", a-t-il regretté.

Pour le second tour du scrutin, Renaud Muselier en appelle "à tous les électeurs", dont ceux de l'écologiste, pour faire barrage au RN. "M. Félizia avait dit qu'il prendrait ses responsabilités face au RN, là il ne les prend pas", a-t-il estimé.

Paca: l'écologiste Jean-Laurent Félizia confirme son maintien au second tour

Malgré le retrait du soutien d'EELV, Jean-Laurent Félizia compte bien participer au second tour des régionales en Paca dimanche. Arrivé troisième avec 16,89% des suffrages, il indique ce matin sur France Info préférer "le sursaut républicain" au "front républicain, qui efface les écologistes et la gauche de tout le paysage politique régional".

En effet en cas de retrait pour faciliter la tâche au LR Renaud Muselier face au RN Thierry Mariani, la liste de Jean-Laurent Félizia n'obtiendrait aucun siège au conseil régional. "Ce n'est pas moi l'arbitre de ce second tour, ce sont les électrices et les électeurs" , rétorque-t-il. "On voudrait me donner beaucoup d'importance. En fait, la démocratie mérite mieux que je passe pour ce héros, ce résistant ou je ne sais quoi."

L'écologiste assure qu'il ne changera pas d'avis. "Je le dois par honneur", répond-il. "D'abord à l'équipe qui, autour de moi, a construit ce rassemblement écologique et social et qui va faire autre chose que porter une liste sur ce territoire et aux électrices et électeurs."

Bourgogne-Franche-Comté: le RN Julien Odoul appelle les abstentionnistes à "se bouger" et les électeurs LR à le rejoindre

Faisant mentir l'ensemble des sondages, la présidente socialiste sortante de Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, est arrivée en tête dimanche à l'issue du premier tour des régionales, avec 26,52%, devant le RN (23,19%), emmené par Julien Odoul. Invité ce lundi matin de BFMTV, ce dernier a appelé au "vote utile, de toutes celles et tous ceux qui en Bourgogne-Franche-Comté désirent et attendent le changement".

"Je suis le seul candidat à pouvoir incarner cette alternance et faire barrage à la gauche", a estimé Julien Odoul, arrivé devant les candidats LR Gilles Platret (21,04%) et LaREM Denis Thuriot (11,69%). "Je suis le seul candidat, le mieux placé, pour empêcher que Marie-Guite Dufay refasse un mandat de six ans, et donc mettre un terme à 17 années de gesti ncalamiteuse des socialistes."

Julien Odoul lance d'abord un appel aux abstentionnistes - "ils peuvent faire gagner leurs idées, il suffit juste qu'il se bougent dimanche" - mais aussi aux électeurs LR. "Je les appelle en responsabilité à rejoindre ma candidature pour faire barrage à la gauche et faire gagner leurs valeurs."

La gauche présente au second tour en paca?

En Paca, le suspens reste de mise. Le RN Thierry Mariani sort en tête au premier tour, avec 36,38% des voix, devant le président sortant LR Renaud Muselier avec 31,91%. Que va-t-il se passer désormais pour le second tour? Le troisième homme Jean-Laurent Felizia (EELV/PS/PCF), avec 16,89%, est en effet en position de se maintenir.

C'est pour l'heure son intention. "Nous avons eu un débat collectif et nous avons décidé, si les résultats définitifs confirment les tendances, de maintenir la voix de la gauche", a annoncé, sous des applaudissements nourris, le conseiller municipal du Lavandou (Var).

En 2015, la liste de gauche conduite par Christophe Castaner, alors au Parti socialiste, s'était retirée pour faire barrage à l'extrême droite conduite alors par Marion Maréchal-Le Pen, qui avait décroché plus de 40% des suffrages et avait une avance de 14 points sur la liste de droite menée par le maire de Nice Christian Estrosi.

Sauf que cette décision de Jean-Laurent Felizia est déjà contestée. Le bureau exécutif d'EELV a choisi dimanche soir de "faire barrage" au RN et de retirer son soutien à l'écologiste. Côté PS, le Premier secrétaire Olivier Faura a appelé "solennellement" au retrait de la liste.

C'est désormais l'heure des tractations

Après ce premier tour des élections régionales, cap sur dimanche prochain et le second tour. Ce rendez-vous opposera les listes qui ont rassemblé plus de 10% des suffrages exprimés et qui souhaitent se maintenir.

Dans certains cas, ces listes peuvent faire le choix de se retirer, comme par exemple pour "faire barrage" au Rassemblement national, comme cela a déjà été le cas par le passé. Dans d'autres, les listes peuvent aussi fusionner, selon certaines règles.

S'il faut avoir obtenu au moins 10% pour se maintenir au second tour, il suffit d'être au-dessus des 5% des voix pour pouvoir fusionner avec une autre liste. Mais cela s'avère souvent plus complexe et implique d'âpres négociations.

Ce qu'il faut retenir des résultats du premier tour

Outre l'abstention, le premier tour est marqué par la résistance du duo gauche-droite, la première totalisant plus de 34% des suffrages et la seconde autour de 29%, selon nos estimations, avec l'institut Elabe et SFR Business. Voici les principaux enseignements du scrutin:

• Sévère désillusion pour le RN. Le parti de Marine Le Pen perd neuf points par rapport à 2015, et n'est en tête que dans une seule région, en Paca. Reconnaissant que ses électeurs ne s'étaient "pas déplacés", la candidate à la présidentielle de 2022 a appelé "au sursaut" pour le second tour.

• Déroute pour les listes de la majorité. Les listes soutenues par LaREM ou MoDem ont connu une sévère déroute, éliminées dans les Hauts-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie, à peine à plus de 10% dans les autres régions.

• Les présidents sortants confortés. Les deux grands partis traditionnels bénéficient à plein de la "prime aux sortants", qui ont été à la manœuvre lors de la crise sanitaire. Cela permet à la droite d'espérer pouvoir conserver ses sept régions et la gauche ses cinq en France métropolitaine.

Un scrutin déserté par près de deux électeurs sur trois

Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré aux résultats des élections régionales et départementales. Le grand vainqueur de ce premier tour, c'est sans conteste l'absention: le scrutin a été déserté par deux électeurs sur tois, ce qui a profité aux présidents sortants, de droite comme de gauche.

L'abstention, "abyssale", est "en partie liée à la situation sanitaire", a plaidé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, ajoutant qu'elle "doit tous nous alerter". Dans ces conditions, difficile de tirer des enseignements nets de ce scrutin local, dont les analystes disaient dès dimanche soir qu'il était "en trompe-l'œil".
M.D.