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Il s'agit de l'espèce de papillon diurne la plus répandue au monde. Cette Belle-Dame, également connue sous le nom de Vanesse des chardons, possède une longueur d'ailes pouvant atteindre les 34 millimètres et dont les couleurs prennent généralement un aspect délavé en fin de migration en raison d'une altération des écailles qui les composent.
Une migration de 14 000 kilomètres
Car il faut dire que le trajet qu'effectue ce papillon migrateur pour atteindre l'Europe au printemps, avant de se ressourcer en butinant les fleurs, est loin d'être de tout repos.
Selon une étude récente publiée dans la revue scientifique américaine Proceedings of the National Academy of Sciences, il s'agirait même de la plus longue migration connue pour un insecte, pouvant atteindre jusqu'à 14 000 kilomètres aller et retour entre l'Afrique de l'Ouest et la Scandinavie à la force des battements d'ailes du papillon.
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Traverser le Sahara et la Méditerranée
L'espèce de papillon migrateur a pour habitude de passer l'hiver et la période de reproduction dans les régions humides de l'Afrique sub-saharienne. C'est à l'arrivée du printemps que les premiers départs migratoires, par petits groupes de quatre ou cinq débutent. Selon les données du PNAS, la Belle-Dame commence son périple par une traversée du Sahara en volant toute la journée avant de se reposer et se nourrir de nectar durant la nuit. Une pause au Maghreb peut ensuite avoir lieu, en fonction du climat et de la végétation présente sur cette période.
La traversée de la Méditerranée est facilitée par les courants favorables des vents, environ "1 à 3 kilomètres au-dessus du niveau de la mer", détaillent les scientifiques. La vitesse du papillon migrateur peut alors atteindre les 25 à 30 kilomètres/heure et parcourir près de 500 kilomètres en un jour. L'équipe de chercheurs estiment que la Belle-Dame aurait assez de réserve de graisse corporelle pour voler durant 40 heures sans interruption.
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"Cette recherche montre que ce voyage improbable est possible et que certaines conditions climatiques ont une grande influence sur le nombre de papillons qui le font", a décrypté Tom Oliver, un écologue - spécialiste de l'impact des activités humaines sur l'environnement - de l'université de Reading dans un communiqué de presse. Les données récoltées pourront aussi aider à améliorer les prédictions concernant la présence future des espèces d'insectes dans différentes régions en raison du changement climatique.
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