Pretty Yende conteste la légitimité de son contrôle à Roissy et réfute la version de la police

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Pretty Yende conteste la légitimité de son contrôle à Roissy et réfute la version de la police

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Pretty Yende a dénoncé mardi son contrôle par la police à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle
Pretty Yende a dénoncé mardi son contrôle par la police à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle
© AFP - STEPHANE DE SAKUTIN

Dans un nouveau message, la chanteuse lyrique sud-africaine affirme qu'elle avait les documents nécessaires pour entrer en France depuis l'Italie, déclarations de son avocat à l'appui.

Le contrôle était selon elle totalement injustifié. Dans un nouveau post Instagram, publié mercredi soir, Pretty Yende, interpellée lundi à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle à son arrivée de Milan, affirme qu'elle était tout à fait en règle pour entrer sur le territoire français. "J'avais tous les documents nécessaires, qui me permettent de me déplacer librement et de travailler depuis 2009. J'ai un permis de séjour italien, qui est en train d'être renouvelé, ainsi qu'un permis italien de résidence temporaire, que j'ai présenté à la police aux frontières", assure la chanteuse lyrique sud-africaine, photographie à l'appui. "Je n'avais PAS besoin d'un visa pour entrer ou travailler dans n'importe quel pays européen, y compris la France". Un message en réponse à la police aux frontières, qui affirmait que Pretty Yende disposait d'un passeport sud-africain dépourvu de visa, soulignant la légitimité du contrôle.

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Déclaration de son avocat à l'appui

Le message de Pretty Yende inclut les arguments de son avocat, qui affirme que "la détention à l'aéroport est absolument illégitime, car le citoyen étranger était en possession d'un permis de résidence valide délivré par les autorités italiennes (préfecture de police de Milan)." L'avocat poursuit : "Le permis de résidence, sous forme papier, précisément pour permettre à la chanteuse de circuler en dehors du territoire italien, est valide jusqu'au 20 septembre 2021 [...]  Il n'y a pas d'erreur dans les données, et aucun doute quant à sa validité et sa véracité." Et la chanteuse de conclure : "Il est dit que la police n'a pas pris mes affaires, y compris mon téléphone. Si, ils ont pris mes affaires personnelles, et mon téléphone." 

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"Après une palpation de sécurité par un officier féminin, son portable est pris car il dispose d’une caméra et il est interdit de filmer", détaillait hier la police aux frontières au Parisien. Sa première audition, à 17h05, se serait déroulée "en présence d’un interprète de langue anglaise" et une heure après, Pretty Yende quittait le poste de police : "à aucun moment l’intéressée n’a fait mention de problème d’attitude des policiers, qu’elle a tenu à remercier à sa sortie", tenait à souligner la PAF.

"Ils me regardaient comme si j'étais une criminelle"

Le témoignage de Pretty Yende a entraîné un vif émoi sur les réseaux sociaux. Dans un long message posté mardi sur son compte Instagram, la chanteuse lyrique sud-africaine affirmait avoir été particulièrement chamboulée par son contrôle. "Ils ont pris mes affaires, y compris mon portable, et m'ont demandé d'écrire les numéros de ma famille proche et de mes amis [...] Ils m'ont dit qu'ils allaient me conduire à un 'hôtel prison' et pendant ce temps, ils me regardaient comme si j'étais une criminelle", racontait Pretty Yende : "Je leur ai dit que ma batterie de téléphone était presque à plat, et demandé s'ils avaient à tout hasard un chargeur. L'officier de police m'a dit 'écoutez-moi attentivement, vous n'aurez pas votre téléphone. 'Je lui ai demandé : 'suis-je une prisonnière ?' Il a brutalement répondu : 'oui'." 

Dans son témoignage, Pretty Yende faisait le lien entre ce qu'elle avait vécu et les "violences policières" : "les violences policières sont réelles pour quelqu'un qui me ressemble", écrivait-elle, renvoyant à l'étendue des discriminations que subissent les personnes noires.

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