Aire urbaine Violences conjugales : “Si tu vas à la gendarmerie, je te crame avec tes gosses”, le témoignage choc d’une Belfortaine

C’est parce qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’une femme ne décède à cause de son conjoint qu’elle a décidé de témoigner. Parce qu’elle aussi a vécu pendant six ans cet engrenage.

En 1998, elle rencontre son futur mari. « L’amour rend aveugle. La première année, tu es la plus belle. Puis il y a une petite remarque, que tu ne relèves pas », confie Marie*, une Belfortaine de 42 ans. Puis l’enchaînement, « les insultes, le harcèlement psychologique, le dénigrement. C’est Armageddon à la maison. Pour les enfants, tu fais face. Tu te tais, tu acceptes. » Jusqu’au moment où, pour ses enfants justement, Marie a commencé « à montrer les dents » et refuser cette « maltraitance passive » et les mains levées sur eux aussi.

« Le punching-ball de la maison »

Son combat, elle le mène aussi pour eux. Pour les aider à se (re)construire. « Ils culpabilisent parce qu’ils n’ont rien pu faire pour me protéger. »

Insidieusement, la violence se mue. « Une petite bousculade, un coup d’épaule, la première...