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Cette startup franco-américaine lance aujourd’hui un « covoiturage satellitaire »

Les débuts de la mutualisation des ressources d’un satellite.

Si SpaceX a baissé les coûts des lancements de satellites dans l’espace, voilà que Loft Orbital s’apprête à aller encore plus loin. À peine quatre ans après sa création, cette startup franco-américaine a développé une solution pour mutualiser les ressources d’un satellite et ainsi emporter jusqu’à une douzaine de clients.

Si le calendrier ne change pas, ce soir à 21h, ils devraient se partager deux satellites à l’occasion du tout premier envoi de l’entreprise. Les deux engins seront installés à bord de Transporter 2, un nouveau vol pour Falcon 9 de SpaceX à Cap Canaveral en Floride. Les deux satellites de Loft Orbital feront partie d’un lot comportant 90 satellites.

Les débuts du « covoiturage satellitaire »

Jeudi dernier, sur le plateau de BFM Business, le directeur de l’innovation de Loft Orbital Pierre Bertrand expliquait le principe : « les clients se partagent à la fois la place sur le satellite, le volume et la masse qui coûtent cher à envoyer en orbite, mais aussi la puissance électrique. En fonction de leur zone géographique d’intérêt et les paramètres de la charge utile, ils paieront plus ou moins ».

À la manière d’un covoiturage ou d’un abonnement chez un hébergeur web partagé avec d’autres sites internet, les entreprises qui souhaiteraient envoyer un satellite à moindre coût pourront se tourner vers Loft Orbital pour mutualiser toutes les dépenses. Chacun des satellites de la startup fait la taille d’une machine à laver et peut envoyer jusqu’à 12 clients pour une charge utile totale d’une centaine de kilos.

Une startup franco-américaine

Diplômé de l’Université de Bordeaux, de Strasbourg et après deux ans à HEC, le cofondateur de Loft Orbital Antoine de Chassy s’est lancé il y a trois ans dans le projet depuis San Francisco. Depuis, la société siège en Californie, mais possède une filiale à Toulouse, la capitale européenne de l’industrie spatiale.

« Nous avons choisi Toulouse pour trois raisons : développer notre activité en Europe et dans la zone Afrique Moyen-Orient ; recruter plus facilement des ingénieurs issus des filières aéronautique et spatiale de très haut niveau et bénéficier des dispositifs exceptionnels de soutien public, mis en place par le gouvernement français, sous forme notamment de crédit d’impôt recherche, par la région Occitanie ainsi que Bpifrance » expliquait l’homme, plus tôt dans le mois.

Aujourd’hui, Loft Orbital emploie 60 personnes et la startup a déjà multiplié par deux ses effectifs depuis le début de l’année. En termes de financement, sa dernière levée de fonds remonte à novembre 2019 en Série A, pour un montant de 13 millions de dollars. En 2017, en Seed, son équipe se lançait avec un tour de table de 3,2 millions de dollars.

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