C’est officiel, il n’y aura plus de chasse à la glu en France

Bonne nouvelle : le Conseil d’État vient d’interdire cette pratique cruelle et encore très utilisée en France.

Publié le |Mis à jour le |Pour information, cet article a été écrit il y a 3 ans.

C’est une longue bataille qui se termine enfin pour les associations de protection animale. Ce lundi 28 juin, le Conseil d’État a officiellement interdit une pratique très controversée en France : la chasse à la glu. Lumière sur cette décision tant attendue.

Elle était encore couramment utilisée dans le sud de la France. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse ou encore dans le Var, les chasseurs piégeaient des oiseaux avec de la colle. Une technique cruelle et non sélective décriée par de nombreuses associations ainsi que par la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili.

Comme son nom l’indique, cette pratique consiste à étaler de la glu sur des baguettes ou des branches d’arbres afin de capturer un oiseau (majoritairement des grives et des merles). Ensuite, l’animal est placé en volière. Pendant la saison de la chasse, il est enfermé dans une cage et chante à tue-tête. C’est comme ça que les chasseurs parviennent à attirer facilement les autres espèces.

Le Conseil d’État s’était récemment tourné vers la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) afin de connaître son avis sur la chasse à la glu. En attendant la réponse de l’institution, Emmanuel Macron avait suspendu cette pratique pour l’année 2021.

En mars dernier, la Cour de justice de l’UE a répondu : “En dépit d’un nettoyage, les oiseaux capturés subissent un dommage irrémédiable, les gluaux étant par nature susceptibles d’endommager le plumage de tous les oiseaux capturés.” Résultat ? Ce lundi 28 juin, la décision est tombée : le Conseil d’État a jugé cette pratique illégale.

“Le Conseil d’État annule la réglementation française autorisant la chasse à la glu des grives et des merles car elle est contraire au droit européen. […] Le seul objectif de préserver ces traditions ne suffit pas à justifier une dérogation aux interdictions de principe.”

Le Conseil d’État

Une victoire pour les associations et une excellente nouvelle pour le bien-être animal.

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