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Madagascar frappé par la première famine due au réchauffement climatique, selon l’ONU

À Madagascar, la famine menace 400 000 personnes, parfois forcées de manger des criquets, des feuilles de cactus et même de la boue, a alerté vendredi un responsable de l'ONU, en soulignant qu'il s'agit du premier pays au monde à expérimenter la faim due à la crise du réchauffement de la planète. 

Une femme s'approvisionne en eau dans une flaque dans la commune de Tsihombe, à Madagascar, le 2 mai 2021.
Une femme s'approvisionne en eau dans une flaque dans la commune de Tsihombe, à Madagascar, le 2 mai 2021. © Viviane Rakotoarivony/UN Handout via Reuters
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La famine à Madagascar fait des ravages avec 400 000 personnes exposées à un risque immédiat de famine, a prévenu, vendredi 25 juin, le patron du Programme alimentaire mondial (PAM) dans le pays, David Beasley. "Si nous n'agissons pas au plus vite, le nombre de personnes confrontées à la famine atteindra 500 000 dans quelques mois" a-t-il prévenu dans un tweet. 

Vendredi, la directrice régionale du PAM pour le sud de l'Afrique, Lola Castro, qui a accompagné David Beasley dans un récent voyage sur place, a évoqué une "situation très dramatique", lors d'un entretien par vidéo avec des journalistes à New York. "Le pire est à venir", a-t-elle prédit. 

"Nous avons des gens au bord de la famine et il n'y a pas de conflit. Il y a juste le changement climatique avec ses pires effets qui les affecte gravement", a-t-elle ajouté, jugeant une "action rapide plus que nécessaire" de la communauté internationale. "Ces gens n'ont contribué en rien au changement climatique et ils en prennent l'entier fardeau à l'heure actuelle", s'est-elle insurgée, en citant David Beasley.

L'emprise de la famine est particulièrement importante dans le sud du pays. Il y a plus d'un mois, l'ONU avait déjà alerté sur une famine en progression mettant à risque plus d'un million de personnes. 

L'île de l'océan Indien reste difficilement accessible à l'aide comme aux médias, en raison de la pandémie de Covid-19 et des restrictions qui l'accompagnent. Les agences humanitaires peinent aussi à sensibiliser sur la tragédie, alors que les fonds manquent pour apporter suffisamment d'aide. 

Avec AFP 

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