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Assa Traoré relaxée dans l'affaire de diffamation qui l'opposait à des gendarmes
Poursuivie en diffamation, Assa Traoré a été relaxée.
© Alain JOCARD / AFP

Assa Traoré relaxée dans l'affaire de diffamation qui l'opposait à des gendarmes

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Le tribunal judiciaire de Paris a relaxé Assa Traoré dans son procès en diffamation intenté par des gendarmes. Dans une tribune publiée sur Facebook, elle les accusait d'avoir « tué » son frère Adama Traoré.

Une victoire pour Assa Traoré. Poursuivie en diffamation par les gendarmes qui avaient interpellé son frère Adama Traoré, avant son décès en juillet 2016, la militante contre les violences policières a été relaxée ce jeudi 1er juillet.

Le procès s'était tenu sur deux jours, les 6 et 7 mai derniers. L'audience devait juger les propos tenus par Assa Traoré qui accusait de meurtre les gendarmes d'avoir « tué mon frère Adama Traoré », le 19 juillet 2016. Dans cette tribune, intitulée « J'Accuse » et publiée le 18 juillet 2019, elle s'en prenait également à toutes les personnes impliquées dans l'enquête destinée à faire la lumière sur le décès d'Adama Traoré.

Procès des gendarmes avant l'heure

Au tribunal judiciaire de Paris, c'était le procès des gendarmes avant l'heure. Pour établir la bonne foi de sa cliente Assa Traoré, l'avocat Yassine Bouzrou, a mené la charge contre les militaires, évoquant les procès verbaux connus de sa cliente ou encore les échanges radios des gendarmes, pour affirmer qu'elle disposait de suffisamment d'éléments pour proférer ses accusations.

À la barre sont intervenus aussi bien le sociologue Eric Fassin, pour parler de racisme systémique, ou encore Samir Baaloudj Elyes, ex-militant du Mouvement de l'Immigration de la Banlieue, venu dénoncer une « méthodo bien huilée » de la part des forces de l'ordre et de la justice pour couvrir les policiers lorsqu'ils sont mis en cause dans un décès.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne