Accusée de « propagande » en faveur du PKK, Asli Erdogan avait été acquittée en février 2020 par la cour d’assises d’Istanbul. Selon Actes Sud, son éditeur français, cette décision vient d’être « abrogée » à la demande du procureur de la République.
L’acharnement reprend contre la romancière et journaliste turque. Accusée de « propagande » en faveur d’une « organisation terroriste », le PKK, depuis de longues années, Asli Erdogan avait été acquittée en février 2020 par la cour d’assises d’Istanbul. Mais, selon Actes Sud, sa maison d’édition en France qui a alerté mercredi soir, cette décision vient d’être « abrogée » à la demande du procureur de la République. Le prétexte de cette nouvelle attaque ? La publication sur un site Internet de plusieurs de ses articles parus précédemment dans le quotidien d’opposition pro-Kurdes Ozgür Gündem – lisibles par ailleurs dans son recueil en français Le silence même n’est plus à toi (Actes Sud 2017). La cabale redémarre toujours sur les mêmes bases, avec la même menace. Juste avant son acquittement, Asli Erdogan l’expliquait très bien dans un entretien (lire l’Humanité du 14 février 2020) : « Ils trouveront n’importe quelle phrase dans une interview pour me condamner. Mon destin est scellé, ils ne veulent pas que je rentre en Turquie et on ne peut pas aller contre ça. »
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