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Vendée : les restaurateurs en manque de personnel se tournent vers les jeunes migrants

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Une formation aux métiers de la restauration par alternance, pour les jeunes migrants. C’est ce qui vient d’être mis en place en Vendée. Les restaurateurs disent qu’ils n’ont plus le choix. Le métier n’attire plus, il leur faut trouver des solutions.

Le siège de l'UMIH 85, à La Roche-sur-Yon Le siège de l'UMIH 85, à La Roche-sur-Yon
Le siège de l'UMIH 85, à La Roche-sur-Yon © Radio France - Philippe Rey-Gorez

L'hôtellerie-restauration manque de bras. C'est une des conséquences de la crise sanitaire : pendant le confinement, un bon nombre de salariés ont décidé de changer de secteur professionnel, notamment pour échapper à des contraintes quelques fois très lourdes et peu compatibles avec la vie de famille. En parallèle, le secteur est en pleine croissance et la demande augmente. Le phénomène est à ce point important qu'en Vendée, les professionnels ont décidé de faciliter la formation au CAP cuisine des jeunes migrants, les MNA, c’est-à-dire les mineurs non accompagnés.   

Un CAP sur trois ans pour faciliter la mise à niveau

L’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH 85) et le Greta CFA de Vendée lancent une expérimentation pour 12 de ces jeunes.  Il s'agit d'un CAP par alternance, entre centre de formation et l’entreprise, sur trois ans et pas seulement deux ans. La première année permettra aux jeunes de se mettre à niveau, en français et sur le plan scolaire. Un système gagnant gagnant, c’est ce que dit Tarek Tarrouche, le président départemental de l’UMIH : "Je me vois déjà, dans 10, 15 ans, prendre l’avion pour aller chercher des travailleurs à l’étranger. Il y a des jeunes qui sont là. Je préfère que ces jeunes aient un projet professionnel et ne pas les voir traîner". 

Il n'y a pas le choix, disent les responsables de l'UMIH, dont Patrick Lamande. Il dirige l'hôtel-restaurant Aloé, aux Herbiers : _"__En pleine saison du Puy du Fou, il me manque encore sept saisonniers, pour des recrutements_ que j’ai commencé au mois de février. Et sur un effectif de 12 CDI, quatre personnes ont décidé de quitter définitivement le métier. Je me demande si je ne vais pas être obligé de fermer une demie journée, ou une demie journée, pour que mes salariés puissent prendre leurs jours de repos". 

Faire venir des travailleurs étrangers pour prendre les métiers dont les Français ne veulent pas, c’est loin d’être nouveau. Alors, pourquoi ne pas former de jeunes migrants, puisque eux, sont déjà là ? En Vendée, ils sont près de 300, pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance du conseil départemental.

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