« On a chassé le juif comme un lapin dans les rues d’Alger »
A la fin du XIXe siècle, au plus fort de l’affaire Dreyfus, les israélites d’Algérie, naturalisés français par le décret Crémieux, subissent une flambée de violences antisémites. Récit en partenariat avec RetroNews, le site de presse de la BNF.
Abonné
Vous voulez participer au débat ?
S’abonner permet de commenter les articles. Et pas que : vous pouvez les consulter et les offrir à vos proches.
Vous avez envie d’offrir cet article ?
S’abonner permet d’offrir les articles à vos proches. Et pas que : vous pouvez les consulter et les commenter.
Les juifs d’Algérie ont payé cher le décret Crémieux. En octobre 1870, la totalité de la communauté, soit 35 000 israélites, dont une moitié sont des Berbères présents depuis l’Antiquité, sont naturalisés français. L’antisémitisme va peu à peu enflammer le territoire. La crise économique de la fin du XIXe siècle sert de terreau. La surproduction de vin algérien, la sécheresse et les invasions de sauterelles ravivent les vieux préjugés au sein de la population européenne. Le juif, c’est le banquier, le négociant, le marchand de nouveautés ; pas celui qui vit d’aumônes, comme le fait un sixième de la communauté.
Publicité
A Alger, les étudiants sont les plus remontés. Ils ont leur chef, Max Régis, fils d’un artisan italien de Sétif, qui étudie le droit. Le jeune homme a gagné ses galons en lançant un encrier à la tête d’un de ses professeurs, Emmanuel Lévy, juif, républicain et socialiste, et en obtenant son renvoi en métropole après avoir organisé une semaine de grève. Max Régis a écopé de deux ans de suspension à l’université mais décroché la présidence convoit…
Enquêtes méthodiques, analyses synthétiques, newsletters éclectiques.
Le Nouvel Obs fait sa promo ! Pendant trois jours seulement, l’abonnement est à 20€ pour un an ou 2€ par mois.