La disparition de langues humaines risque de provoquer celle de la connaissance des plantes médicinales, avertit une étude publiée récemment dans [la revue scientifique américaine] PNAS.
Les langues autochtones contiennent d’immenses connaissances sur les services écosystémiques disponibles dans leur environnement. Or plus de 30 % des 7 400 langues parlées sur la planète devraient disparaître d’ici à la fin du siècle, selon les Nations unies.
Quelque 12 000 aplications médicinales associées à 230 langues autochtones
On néglige souvent les conséquences de l’extinction d’une langue sur la connaissance de l’environnement, déplore Rodrigo Cámara-Leret, un biologiste de l’université de Zurich qui a dirigé l’étude. “On se concentre en général sur l’extinction de la biodiversité, mais il y a autre chose, à savoir la disparition de la diversité culturelle”, explique-t-il.
Son équipe a étudié 12 000 applications de plantes médicinales associées à 230 langues autochtones dans trois régions possédant un degré élevé de diversité linguistique et biologique – l’Amérique du Nord, le nord-ouest de l’Amazonie et la Nouvelle-Guinée.
En Nouvelle-Guinée, 31 % des langues sont menacées
Elle a constaté qu’une seule langue concentrait 73 % des connaissances médicinales en Amérique du Nord, 91 % dans le nord-ouest de l’Amazonie et 84 % en Nouvelle-Guinée. Si la langue en question disparaît, la compétence médicinale qui lui est associée disparaîtra probablement avec elle. Ces conclusions s’appliquent sans doute aux autres parties du monde.
“La disparition de la langue aura des répercussions plus graves sur la connaissance t
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L’indépendance et la qualité caractérisent ce titre né en 1821, qui compte dans ses rangs certains des chroniqueurs les plus respectés du pays. The Guardian est le journal de référence de l’intelligentsia, des enseignants et des syndicalistes. Orienté au centre gauche, proeuropéen, il se montre très critique vis-à-vis du gouvernement conservateur.
Contrairement aux autres quotidiens de référence britanniques, le journal a fait le choix d’un site en accès libre, qu’il partage avec son édition dominicale, The Observer. Les deux titres de presse sont passés au format tabloïd en 2018. Cette décision s’inscrivait dans une logique de réduction des coûts, alors que The Guardian perdait de l’argent sans discontinuer depuis vingt ans. Une stratégie payante : en mai 2019, la directrice de la rédaction, Katharine Viner, a annoncé que le journal était bénéficiaire, une première depuis 1998.