Une candidate RN aux départementales attend « des attentats » d’ici à 2022

Auprès du « Parisien », Brigitte Gazel estime que « d’ici la présidentielle, il y aura bien des attentats ». La commission de discipline du parti a été saisie.

Par

Brigitte Gazel a été interrogée lors du congrès du Rassemblement national (RN) .
Brigitte Gazel a été interrogée lors du congrès du Rassemblement national (RN) . © VALENTINE CHAPUIS / AFP

Temps de lecture : 3 min

Un dérapage en plein congrès d’introspection du Rassemblement national. Tout au long du week-end, les militants du RN se sont rassemblés à Perpignan pour réélire largement Marine Le Pen à la tête du parti, réfléchir à la défaite des régionales et amorcer une stratégie pour 2022. L’occasion de prendre la température au sein des troupes et d’aborder différentes questions autour de la ligne politique à adopter.

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Mais une semaine seulement après la dernière échéance électorale, le temps semble parfois à l’aigreur plutôt qu’à la remise en cause. Auprès de nos confrères du Parisien, Brigitte Gazel, fraîchement perdante aux départementales en Haute-Garonne sous l’étiquette RN, s’emporte. « On n’a pas été élu parce que les Français sont cons ! » affirme-t-elle. Et de poursuivre en envisageant le pire comme un élément clé d’une éventuelle élection de Marine Le Pen : « Il faut vivre au jour le jour. D’ici la présidentielle, il y aura bien des attentats ! »

À LIRE AUSSIPrésidentielle : Jordan Bardella, verrou de Marine Le Pen

La commission de discipline du parti saisie

Sur ces mots, elle agite un drapeau estampillé « Français, réveillez-vous », slogan lancé par la présidente du parti lors d’un meeting à Fréjus en septembre dernier. À l’époque, la phrase avait fait polémique, jugée proche de l’injonction « Deutschland, erwache ! » (Allemagne, réveille-toi), de l’Allemagne nazie. « Si quelqu’un l’a utilisée, et particulièrement l’épouvantable Adolf Hitler, évidemment, ça n’est aucunement une référence », assurait Marine Le Pen interpellée par un auditeur sur France Inter.

À LIRE AUSSIPrésidentielle : à Perpignan, Marine Le Pen sonne le tocsin

Soucieux de tuer dans l’œuf les critiques à venir, le responsable du RN en Haute-Garonne assure auprès de nos confrères d’Actu Toulouse avoir saisi la commission de discipline du parti. « J’ai eu connaissance de cela ce matin. Je ne souhaite pas commenter. J’ai saisi la commission interne qui traite ce genre de problèmes. Il y a une procédure interne qui a été ouverte suite à ses propos. Elle sera chargée de vérifier et de statuer sur la situation. » Il précise que la commission décidera, ou non, de l’exclusion de Brigitte Gazel.

À LIRE AUSSIMarine Le Pen en quête d’un nouveau souffle

Zemmour, « c’est le plus beau, le meilleur »

Ciblé par l’indignation de l’ensemble de la classe politique pour des propos de Jean-Luc Mélenchon prédisant « un grave incident ou un meurtre » dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon s’est saisi de l’affaire et dénonce les propos de Brigitte Gazel. « Maintenant, le pompon ! Une RN avoue exactement ce pour quoi j’ai été accusé de complotisme : l’instrumentalisation des attentats par l’extrême droite. Alors, les excuses des accusateurs c’est quand ? » lance-t-il sur son compte Twitter.

À LIRE AUSSIZemmour et la famille Le Pen, une histoire de trente ans

Ce week-end, toujours lors du congrès du RN à Perpignan, la candidate malheureuse a également répondu à nos confrères de France 3, cette fois-ci pour clamer son admiration à Éric Zemmour, grand sujet au sein du parti. « On n’est pas assez dur je trouve sur l’immigration », affirmait-elle avant de déclarer à propos d’Éric Zemmour : « C’est le plus beau, le meilleur, (…) moi j’aime les gens durs comme ça. » En cas d’exclusion, Brigitte Gazel sait donc déjà pour qui elle fera campagne en 2022.

À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation

Commentaires (20)

  • Legoff

    CTC ? La "preuve" ?
    encore un gros mot
    Le mantra du parfait complotiste n'est il pas "l'absence de preuve ne signifie pas preuve de l'absence" ?
    Imparable.

  • AllonsBon

    Ce n est pas la même chose d espérer sottement un attentat que de faire croire qu il y en aura un EXPRÈS comme le fait Melenchon. Même si dans les deux cas cela reste assez triste

  • vanvres

    Cette jeune ou moins jeune pimbêche se trompe c'est même à ça qu'on les reconnait dixit Audiard.