Jovenel Moïse, président d’Haïti depuis 2017, a été assassiné dans sa résidence privée, dans la nuit du 6 au 7 juillet, a annoncé dans un communiqué le Premier ministre sortant Claude Joseph, repris notamment par le site haïtien Alterpress :

Vers une heure du matin […] un groupe d’individus non identifiés, dont certains parlaient en espagnol, ont attaqué la résidence privée du président de la République et ainsi blessé mortellement le chef de l’État.”

Le site Haïti Press Network précise que “la première dame Martine Moïse, blessée, est actuellement soignée dans un hôpital […]. À 3 heures ce matin, nous avions annoncé la nouvelle de l’intervention d’un groupe d’hommes armés au domicile du chef de l’État”.

Très contesté depuis plusieurs mois pour ses méthodes autoritaires, notamment par un groupe hétéroclite d’opposants qui a nommé un “président provisoire de transition”, Jovenel Moïse avait annoncé récemment la convocation de nouvelles élections législatives. Lundi 5 juillet, il avait nommé un nouveau Premier ministre, Ariel Henry.

“Protéger la nation”

Le pays est depuis de longs mois en proie à une extrême violence de gangs surarmés qui font régner leur “loi”, notamment dans certains quartiers de Port-au-Prince, la capitale.

Une violence incontrôlée qui avait alimenté les critiques contre le chef de l’État, cible depuis bientôt deux ans de manifestations spontanées ou organisées par l’opposition.

“Toutes les mesures sont prises afin de garantir la continuité de l’État et protéger la nation”, a poursuivi le communiqué du chef du gouvernement sortant.