Attaque au couteau à Claye-Souilly : Théo, 18 ans, a été poignardé à mort pour une facture

L'agression a été particulièrement violente ce samedi après-midi dans le centre commercial de Claye-Souilly (Seine-et-Marne), et a coûté la vie à un jeune majeur de 18 ans. Théo, qui était vendeur, est décédé des suites des ses blessures. Il venait d'obtenir son baccalauréat. L'auteur présumé de 62 ans est toujours en garde à vue. Le point sur cette affaire.
Attaque au couteau à Claye-Souilly : Théo, 18 ans, a été poignardé à mort pour une facture
Théo, 18 ans, est décédé des suites de ses blessures. (photo Facebook)
Par Actu17
Le dimanche 11 juillet 2021 à 20:30 - MAJ lundi 12 juillet 2021 à 16:40

Tout est allé très vite dans la boutique de téléphonie Bouygues ce samedi après-midi vers 13 heures. Un jeune homme de 18 ans a été tué, un second de 21 ans a été grièvement blessé et le bilan aurait pu être bien plus lourd sans l'intervention d'un policier de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) ainsi que d'un agent de l'administration pénitentiaire et de deux autres hommes venus les épauler.

Un ressortissant sénégalais de 62 ans s'est présenté dans cette boutique Bouygues pour régler un problème lié à une facture, selon lui trop élevée. Un appel vers le Sénégal aurait provoqué ce supplément. L'homme demandait à être remboursé mais n'a pas obtenu gain de cause.

Des coups de couteau au thorax

Mécontent de la réponse apportée par le personnel, le sexagénaire qui est en situation régulière - son titre de séjour est valable jusqu'au 20 juillet 2021 -, est reparti avant de revenir avec un couteau de type Opinel. Très déterminé, l'agresseur s'en est d'abord pris à Dany, un jeune homme de 21 ans, qui a été poignardé au thorax. Son collègue, Théo, 18 ans, est venu à son secours pour le défendre. Il a été poignardé à son tour dans la région du cœur. Les deux victimes sont sorties de la boutique avant de s'effondrer dans la galerie marchande.

L'agresseur a ensuite tenté de s'en prendre à un troisième salarié de cette même boutique. Un mouvement de foule a alors eu lieu et c'est à ce moment que quatre personnes sont rapidement intervenues, dont ce policier de la BRI de la préfecture de police de Paris qui était muni de son arme de service, comme la loi le prévoit. Il n'a pas eu à en faire usage et a fait preuve de sang-froid. Un surveillant pénitentiaire, qui avait une paire de menottes dans sa voiture, ainsi que deux autre hommes, sont venus l'aider à maîtriser le mis en cause. Une partie de l'intervention a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.

Dany est dans un état stable

Malgré la prise en charge rapide des secours, Théo est décédé peu après des suites de ses graves blessures. Il venait d'avoir son Bac. La seconde victime, Dany, en contrat d'alternance, a été évacuée à l'hôpital en état d'urgence absolue, alors que ses jours étaient en danger. Son état se serait stabilisé ce dimanche et il serait hors de danger. Le troisième salarié n'a pas été blessé, du moins physiquement.

Les motivations et le profil du sexagénaire restent à éclaircir. L'homme serait déjà venu dans cette même boutique Bouygues, à deux reprises, dans la semaine. Il a été placé en garde à vue. L'enquête pour homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire a été confiée à la sûreté départementale. La piste terroriste a été écartée et un examen de comportement a montré que l'état de santé du tueur présumé, était compatible avec la mesure de garde à vue précise une source proche de l'enquête. En outre, il serait connu des services de police. Les investigations se poursuivent. Le tueur présumé pourrait être déféré ce lundi en vue de sa mise en examen.

"L’ensemble du Groupe Bouygues est touché par cet événement dramatique survenu aujourd’hui dans la boutique", a réagi le directeur général du groupe, Olivier Roussat, sur Twitter. "Toutes nos pensées et notre soutien vont aux proches des victimes, à Dany blessé gravement et à Théo, qui a succombé à ses blessures".

Le maire de Claye-Souilly, Jean-Luc Servières, s'est également exprimé au sujet de cette agression mortelle. "Il n’y a pas de mots pour exprimer cette douleur partagée avec eux", a-t-il écrit.