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Le 12 juillet 1906, le capitaine Alfred Dreyfus est réhabilité

Dessin figurant la notification de l’arrêt du conseil de guerre au capitaine Alfred Dreyfus, le 22 décembre 1894 à Paris. L’officier est condamné pour trahison à la déportation au bagne de Cayenne. Rue des Archives/Rue des Archives/Tallandier

Il y a 110 ans la Cour de cassation innocente Alfred Dreyfus, condamné pour trahison. Retour en 5 dates sur cette «affaire» qui divisa profondément la France sous la Troisième République.

Près de douze années d’injustice pour l’officier Alfred Dreyfus. Au terme d’un long combat, soutenu par sa famille, il parvient enfin à être disculpé en 1906, il y a 110 ans exactement.

L’affaire Dreyfus est dans un premier temps un scandale judiciaire monté de toutes pièces par l’armée française, dans un contexte de fort antisémitisme et de nationalisme. En 1898 elle devient une affaire politique, qui déchaîne les passions. Dreyfusards et anti-Dreyfusards s’affrontent. Les premiers sont partisans de la justice et des droits de l’homme. Les seconds sont opposés à la révision du procès afin de préserver l’honneur de l’armée.

Brève chronologie de cet épisode historique:

15 octobre 1894: Alfred Dreyfus, officier français juif, d’origine alsacienne, est arrêté et incarcéré pour espionnage. Il est accusé d’avoir fourni des informations militaires à l’ambassade d’Allemagne.

22 décembre 1894: Le capitaine Dreyfus, traduit devant un Conseil de guerre, est condamné pour trahison à la déportation perpétuelle, à la destitution de son grade et à la dégradation. Le jugement est basé sur un «dossier secret». Dégradé le 5 janvier 1895 dans la cour de l’École militaire, il est envoyé au bagne en Guyane, après avoir passé un mois dans celui de l’île de Ré.

13 janvier 1898: À la suite de l’acquittement deux jours auparavant, du commandant Esterhazy -véritable coupable de cette affaire d’espionnage- Emile Zola publie en Une du journal l’Aurore «J’accuse...! ». Dans cette lettre adressée au Président de la République Félix Faure, le romancier dénonce l’injustice dont est victime Alfred Dreyfus.

9 septembre 1899: Au terme d’un second procès, tenu à Rennes, l’officier Dreyfus est condamné à dix ans de réclusion. Il est de nouveau reconnu coupable, mais avec des «circonstances atténuantes». Dix jours plus tard, le président Loubet signe sa grâce.

12 juillet 1906: La Cour de cassation, au terme du procès en révision, dans son arrêt annule le jugement du Conseil de guerre de Rennes de 1899. Elle prononce la réhabilitation du condamné «attendu, en dernière analyse, que de l’accusation portée contre Dreyfus rien ne reste debout; et que l’annulation du jugement du conseil de guerre ne laisse rien subsister qui puisse, à sa charge, être qualifié de crime ou délit». Il est réintégré dans l’armée le lendemain. Mais il est rétablit dans son grade et son ancienneté de grade, sans une pleine reconstitution de sa carrière. Les parlementaires adoptent un article de loi qui le nomme au grade de chef d’escadron. Sa carrière brisée, Alfred Dreyfus demande sa mise à la retraite le 2 juin 1907.

Le 12 juillet 1906, le capitaine Alfred Dreyfus est réhabilité

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