Des associations de consommateurs portent plainte contre Whatsapp

  • Le Beuc, ainsi que huit de ses organisations membres, dont l'UFC-Que Choisir, estiment que ces règles sont "ni transparentes, ni compréhensibles pour les utilisateurs"
    Le Beuc, ainsi que huit de ses organisations membres, dont l'UFC-Que Choisir, estiment que ces règles sont "ni transparentes, ni compréhensibles pour les utilisateurs" Pixabay - Alfredo Rivera
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Salomé Dubart

l'essentiel Une plainte contre les règles d'utilisation, récemment modifiées, de l'application de messagerie Whatsapp a été déposée devant la Commission européenne. 

WhatsApp dans le viseur du Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc). Ce lundi 12 juillet, cette association de consommateurs a déposé plainte auprès de la Commission européenne et du réseau européen des autorités de protection des consommateurs contre le service de messagerie de Facebook. Le Beuc estime que depuis la modification de sa politique de confidentialité, l'application WhatsApp exerçait abusivement une pression sur ses utilisateurs pour qu'ils adoptent ses nouvelles règles, rapporte L'indépendant.

"Le contenu de ces notifications, leur nature, leur calendrier et leur récurrence exercent une pression excessive sur les utilisateurs et portent atteinte à leur liberté de choix" détaillent les associations dans un communiqué. "Ils constituent une violation de la directive européenne sur les pratiques commerciales déloyales".

Le Beuc, ainsi que huit de ses organisations membres, dont l'UFC-Que Choisir, estiment que ces règles sont "ni transparentes, ni compréhensibles pour les utilisateurs". "WhatsApp n'a pas expliqué dans un langage clair et intelligible la nature des changements (...) Cette ambiguïté constitue une violation du droit de la consommation de l'UE qui oblige les entreprises à utiliser des conditions contractuelles et des communications commerciales claires et transparentes" écrivent-ils conjointement.

Transfert de données personnelles vers Facebook

En début d'année, Whatsapp informait ses deux millions d'utilisateurs que de nouvelles conditions d'utilisateur allaient être mises en place. Conditions auxquelles ils devaient consentir s'ils souhaitaient continuer d'utiliser l'application. Cette mise en place de nouvelles règles a ensuite été décalée au 15 mai. Selon les informations recueillies par Ouest France, les utilisateurs se seraient alors inquiétés que la messagerie ne partage pas plus de données avec Facebook, sa maison mère.

"Depuis des mois, WhatsApp bombarde les utilisateurs de messages agressifs et répétés pour les forcer à accepter ses nouvelles conditions d’utilisation et sa politique de confidentialité" dénonce alors la directrice générale du Beuc, Monique Goyens, dans un communiqué. Pour le Beuc, il est "impossible pour les consommateurs d’avoir une idée claire des conséquences des changements sur la protection de leur vie privée, notamment en ce qui concerne le transfert de leurs données personnelles vers Facebook et d’autres tierces parties".

La plainte étant déposée, il s'agit désormais à la Commission européenne et aux autorités nationales chargées de la protection des consommateurs de décider ou non d'ouvrir une enquête.