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La plupart des nouvelles maladies infectieuses sont causées par la transmission d’agents pathogènes des animaux aux humains. Par ailleurs, les scientifiques soupçonnent fortement que la pandémie de Covid-19 a débuté dans un marché d’animaux sauvages en Chine. Selon les écologistes, les animaux sauvages commercialisés sont porteurs de 75 % des maladies pouvant être transmises aux humains.

Des réservoirs de virus zoonotiques

Les animaux sauvages vendus sont porteurs de 75 % des maladies que l’Homme peut attraper. Selon les scientifiques, seulement un quart (26,5 %) des animaux sauvages commercialisés sont porteurs de ces virus zoonotiques. Ils soulignent que les primates, les ongulés, les carnivores et les chauves-souris présentent plus de risques de transmettre des maladies aux humains. Ils hébergent notamment 136 des 226 virus zoonotiques connus sur le marché actuel.

Les primates, les ongulés et les carnivores représentent notamment les plus importants réservoirs de virus zoonotiques dans le commerce actuel des animaux sauvages, tandis que les chauves-souris, les rongeurs et les marsupiaux sont ceux qui risquent d’héberger une part importante de virus zoonotiques dans le futur commerce d’espèces sauvages.

— Parkpoom Kotcharat / Shutterstock.com

Les mesures recommandées par les scientifiques

Pour Joseph Kiesecker, membre de l’équipe de The Nature Conservancy, une organisation américaine à but non lucratif, ce résultat est alarmant. Cela ne signifie toutefois pas nécessairement que la meilleure mesure à prendre est l’interdiction du commerce d’espèces sauvages. Cela pourrait notamment entraîner l’émergence de marchés clandestins et priver de nombreuses personnes d’une source importante de nourriture.

Joseph Kiesecker explique que tous les animaux sauvages ne sont pas porteurs de virus. Il est ainsi possible de cibler les espèces connues pour être porteuses de virus et de concentrer les restrictions sur ces dernières. Les scientifiques indiquent également qu’il est nécessaire d’envisager des moyens de subsistance alternatifs et des options de sécurité alimentaire pour les communautés dépendant du commerce d’animaux sauvages avant d’appliquer des restrictions.

Enfin, les auteurs de l’étude notent que la gestion du commerce d’animaux sauvages n’est pas le seul facteur pouvant engendrer de futures pandémies zoonotiques. À cause de la déforestation, l’expansion de l’agriculture industrialisée, le développement des infrastructures et l’urbanisation, le contact entre les animaux sauvages et les humains est plus fréquent. Or, cela augmente les risques de transmission directe d’infections zoonotiques.

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