Passer au contenu

Une école maternelle azuréenne prend le nom de Samuel Paty

Par

Une école maternelle azuréenne de Cap d'Ail (Alpes-Maritimes) va dévoiler ce vendredi la plaque avec son nouveau nom : Samuel Paty.

Samuel Paty Samuel Paty
Samuel Paty © Maxppp - Laurent Theillet

Le maire de Cap d'Ail (Alpes-Maritimes) souhaitait renommer l'école maternelle Saint-Antoine du nom de Samuel Paty, l'enseignant assassiné pour avoir montré des caricatures de Mahomet. Ce sera fait ce vendredi. Cette décision avait inquiété des parents d'élèves qui craignaient que l'école devienne une cible des terroristes.

Finalement la cérémonie de dévoilement de la plaque "Samuel Paty" aura lieu ce vendredi à 16h30 en présence de la sœur de la victime Mickaëlle Paty.  

Xavier Beck, le maire Les Républicains de la commune nous avait dit sur France Bleu Azur : "On ne peut plus se satisfaire de simples minutes de silence, de moments de recueillement. On commence à les collectionner et je pense qu'il est important que ce ne soit plus des moments éphémères et que le nom de Samuel Paty soit inscrit dans le marbre, sur une plaque, à côté de notre devise républicaine : liberté, égalité, fraternité"

"La religion, la politique n'ont pas leur place dans une école. Et puis cela érigerait cette école en symbole pour un terroriste."

La décision a été votée lors d'un conseil municipal exceptionnel, le 23 octobre dernier. Seuls les quatre élus d’opposition ont voté contre. "Ce n'est pas que nous ne voulons pas lui rendre hommage, bien au contraire. Mais la religion, la politique n'ont pas leur place dans une école. Puis, cela érigerait cette école en symbole pour un terroriste. Je pense que les risques ont été minimisés et ce n'est pas parce qu'on nomme une école Samuel Paty que l'on est résistant. On peut résister avec d'autres moyens", explique Romain Pommeret, élu d'opposition. Il reproche par ailleurs au maire de Cap-d'Ail d'avoir pris cette décision précipitation : "Le conseil municipal a été réuni une semaine après l'attentat, tout le monde était encore dans l'émotion, il n'y a aucun dialogue." 

Inquiétude des parents 

De nombreux parents d'élèves de l'école maternelle Saint-Antoine sont inquiets. Une pétition a été lancée. Ils craignent que l'établissement deviennent une cible des terroristes et que cela fasse donc courir un risque à leurs enfants. C'est le cas de Pamela. "L'école de Cap d'Ail n'a rien à voir avec ce pauvre Samuel Paty. Ma fille est scolarisée ici, l'an prochain mon autre fille fera sa rentrée ici, donc j'ai un peu peur à cause de tous les attentats, les menaces... En plus, l'école n'est pas sécurisée. Ce n'est pas sensé de la part de Monsieur le maire de faire ça". 

"À la rentrée, des parents n'ont pas mis leur enfant à l'école pendant une semaine par crainte, par mécontentement."

Cyril était venu assister à la délibération du conseil municipal pour manifester son opposition. Un mois plus tard, il ne décolère pas. "On ne digère pas. On ne digère pas du tout. À la rentrée, des parents n'ont pas mis leur enfant à l'école pendant une semaine, par crainte, par mécontentement. Certains parents ont changé leur enfant d'école, ils sont partis dans une autre ville". Ce père d'élève envisage de prendre la même décision : "J'y réfléchis. Pour l'instant la plaque n'a pas été changée..." 

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined