Fontaines de la Chapelle : deux jardiniers de la Ville de Paris à l’origine du vol des ornements

La police recherchait les voleurs des mascarons de bronze qui ornaient les fontaines disparues de la porte de la Chapelle. Les enquêteurs sont remontés jusqu’à deux employés municipaux. Placés en garde à vue, ils vont devoir s’expliquer devant la justice.

Après la destruction de la fontaine, les mascarons avaient été volés puis revendus, avant d'être rendus au commissariat du XVIIIe arrondissement. DR
Après la destruction de la fontaine, les mascarons avaient été volés puis revendus, avant d'être rendus au commissariat du XVIIIe arrondissement. DR

    Entre les pelouses à tondre et les massifs à planter, un peu d’antiquités et de la ferraille. Deux jardiniers de la Ville de Paris ont passé la journée de mercredi en garde à vue au commissariat du XVIIIe arrondissement. Les deux hommes devront s’expliquer devant la justice sur cette affaire de vol et recel de six antiquités. C’est l’épilogue d’une enquête de police et d’une affaire rocambolesque qui avait agité le petit microcosme parisien des élus et les sphères du marché de l’art.

    L’affaire remonte au printemps dernier. Lors d’un conseil d’arrondissement, élus et riverains s’étaient offusqués de la disparition des fontaines de la porte de la Chapelle (XVIIIe), qui glougloutaient au carrefour depuis 1935 et ce jusqu’au début des années 2000, sans que d’ailleurs grand-monde n’y fasse attention… Ces fontaines art déco, 20 tonnes au total, étaient flanquées de mascarons de bronze représentant des têtes de femmes et de faunes, d’où jaillissait l’eau qui venait se jeter dans un bassin.