“La page Instagram de Kodak a pour but de favoriser la créativité en offrant une plateforme pour promouvoir le support du film. Elle n’a pas pour but d’être une plateforme de commentaires politiques.” Sous la pression de la Chine, l’entreprise américaine Eastman Kodak s’est excusée en ces termes sur son compte Instagram. Elle avait posté une série de photos – qu’elle a retirée par la suite – d’un reportage réalisé au Xinjiang, “une région de l’ouest de la Chine où le gouvernement est accusé de graves violations des droits de l’homme”, précise le New York Times.
La publication d’origine faisait la promotion du travail du photojournaliste français Patrick Wack, qui a voyagé plusieurs fois, entre 2016 et 2019, dans cette région connue sous le nom de Turkestan oriental ou Région autonome ouïgoure du Xinjiang – son appellation chinoise officielle. Il réunit aujourd’hui ses photographies dans Dust, un ouvrage qui sortira en octobre prochain aux éditions André Frère.
Le post retiré avait provoqué l’indignation des internautes chinois. Dans celui-ci, le photographe critiquait le gouvernement chinois pour sa politique menée contre les Ouïgours :
Au cours des dernières années, la région a vu la population turcique musulmane subir une politique d’incarc
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