Publicité

Chloé Frammery, porte-voix des coronasceptiques, suspendue de son poste d’enseignante

Le Département de l’instruction publique genevois a décidé de suspendre Chloé Frammery le temps d’une enquête, révèle blick.ch

Chloé Frammery à Onex, en février 2021. — © DR
Chloé Frammery à Onex, en février 2021. — © DR

L’enseignante genevoise Chloé Frammery, actuellement en année sabbatique, ne retournera pas en classe à la rentrée. Elle a été suspendue après avoir été entendue par le Département de l’instruction publique genevois (DIP) à la mi-juin, révèle blick.ch ce jeudi.

«Quoi qu’il arrive, je suis suspendue. Ce que je voulais leur proposer, c’était d’être suspendue jusqu’à ma retraite. C’est un bon compromis, comme ça, on reste bons amis», aurait-elle déclaré dans une vidéo tournée par un proche et consultée par le site d’information. L’enseignante au Cycle d’orientation est devenue depuis le début de la crise sanitaire une voix importante des sphères complotistes francophones, ses vidéos attirant des centaines de milliers de vues sur internet.

Des accusations «infondées et mensongères»

En été 2020, Chloé Frammery avait déjà reçu un blâme pour s’être affichée avec l’humoriste controversé Dieudonné dans une vidéo. Depuis, il lui est notamment reproché d’avoir tenu devant ses élèves des propos contre les vaccins, avait révélé Heidi. news en octobre 2020.

En février dernier: La Genevoise Chloé Frammery est toujours enseignante (pour l’instant)

Elle est défendue par un avocat sulfureux, Me Pascal Junod, représentant en Suisse d’Alain Soral et de Dieudonné. «Ma mandante reste très sereine et entend bien démontrer que les accusations qui sont portées contre elles sont parfaitement infondées et mensongères, comme le démontrera à satisfaction de droit, l’audition des témoins qui seront entendus en septembre, Madame Frammery ayant reçu le soutien de nombreux parents, élèves et collègues», affirme-t-il à blick.ch, ajoutant que sa cliente «aime profondément son métier».

Selon lui, Chloé Frammery n’a nullement violé «ses devoirs de réserve». Il met en doute les témoignages rapportant les propos qu’elle aurait tenus en classe, et s’insurge contre «une dénonciation calomnieuse».

Lire aussi : Les complotistes s’enflamment autour du coronavirus