Boire & manger / Sciences

Les tomates peuvent prévenir leurs voisines qu'une attaque est en cours

Un système nerveux qui n'en est pas un.

Crédit: Marcus Spiske <a href="https://unsplash.com/photos/3rGrIigBq8Q">via Unsplash</a>
Crédit: Marcus Spiske via Unsplash

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur NewScientist

Lorsqu'une tomate commence à être dévorée par des insectes, elle utilise des signaux électriques pour avertir les autres tomates du plant auquel elle appartient. C'est la conclusion d'une étude partagée par NewScientist, qui compare ce dispositif à celui du système nerveux des êtres vivants. 

L'envoi de tels messages d'alerte permet à l'ensemble de la grappe de tomates de se préparer pour réagir, notamment en libérant du peroxyde d'hydrogène, composé utilisé en chimie en tant qu'antiseptique.

Les plantes n'ont pas de neurones, ces cellules nerveuses qui permettent par exemple aux différentes parties du corps humain de communiquer à l'aide d'impulsions électriques. En revanche, elles disposent de tubes longs et fins, les xylèmes et les phloèmes, qui permettent de faire circuler la sève entre leurs racines, leurs feuilles et leurs fruits. Des ions (atomes ou molécules chargés d'énergie électrique) circulent le long de ces tuyaux, ce qui permet de propager des signaux électriques.

De l'intelligence, mais pas de souffrance

Non seulement l'activité électrique des pieds de tomates change à partir du moment où des chenilles attaquent un ou plusieurs fruits, mais en plus, révèle l'étude, elle n'est pas la même en fonction de leur degré de maturité.

On précisera qu'il ne s'agit pas d'un véritable système nerveux, et que le lobby pro-viande ne peut toujours pas utiliser l'argument du cri de la carotte (ou de la tomate) pour nous expliquer que les légumes souffrent quand on les cuisine ou lorsqu'on les croque.

cover
-
/
cover

Liste de lecture