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La Russie bloque près de 50 sites internet liés à l'opposant Alexeï Navalny

Les autorités russes ont bloqué lundi 49 sites internet liés à l'opposant Alexeï Navalny. Cette mesure intervient dans un contexte de pression accrue contre l'opposition et à à l'approche des élections législatives.

Des manifestants rassemblés à Genève, en Suisse, dénonçant pour dénoncer les répressions politiques en Russie, le 15 juin 2021.
Des manifestants rassemblés à Genève, en Suisse, dénonçant pour dénoncer les répressions politiques en Russie, le 15 juin 2021. © Magali Girardin, AP
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La Russie a bloqué, lundi 26 juillet, presque 50 sites web liés à l'opposant emprisonné Alexeï Navalny, au moment où les autorités accroissent leur pression contre l'opposition, écartée des élections législatives de septembre.

Selon le gendarme de l'Internet russe, Roskomnadzor, l'accès aux sites du Fonds de lutte contre la corruption (FBK) de l'opposant et à ses bureaux régionaux a été restreint à la demande du Parquet russe.

"Les ressources Internet mentionnées sont utilisées pour la propagande et la poursuite des activités extrémistes interdites du FBK et des bureaux régionaux de Navalny", a précisé l'organisme dans un communiqué adressé à l'AFP. 

"49 (!) sites à la fois ont été bloqués", a réagi Leonid Volkov, l'un des proches collaborateurs d'Alexeï Navalny.

Déclarés "extrémistes" par la justice russe

Le FBK, connu pour ses enquêtes sur le train de vie et les malversations des élites russes, et les bureaux régionaux qui coordonnent les manifestations et les campagnes électorales de l'opposant, avaient été déclarés en juin "extrémistes" par la justice russe.

Cette décision faisait suite à des mois de répression visant l'opposition marquée par l'envoi d'Alexeï Navalny, 45 ans, en colonie pénitentiaire, l'exil de plusieurs cadres de son mouvement, mais aussi des mesures ciblant la presse indépendante et d'autres voix critiques.

Selon Leonid Volkov, qui vit lui-même en exil en Lituanie, ces mesures visent à entraver davantage les activités des partisans de Alexeï Navalny avant les élections législatives de septembre, sur fond d'impopularité croissante du parti au pouvoir Russie unie.

"Mais nous allons bientôt raconter comment l'on pourra contourner tout cela", a-t-il assuré.   

Plusieurs sites déclarés "agents de l'étranger"

"Ils ont décidé de nous nettoyer complètement de l'internet russe", a déclaré sur Twitter Maria Pevtchikh, responsable des enquêtes du FBK.

Leonid Volkov a précisé que le seul site toujours accessible est celui consacré au "vote intelligent", technique promue par Alexeï Navalny consistant à apporter sa voix à tout candidat pouvant battre le parti au pouvoir, quelle que soit sa couleur politique.

Depuis le retour en Russie d'Alexeï Navalny en janvier 2021, après plusieurs mois de convalescence en Allemagne où il se remettait d'un empoisonnement dont il accuse Vladimir Poutine, les autorités russes se sont lancées dans une large opération visant à faire taire toute voix critique.

Cette opération vise non seulement l'opposition, mais aussi les médias et les ONG. Ces derniers mois, plusieurs sites d'information ont été déclarés "agents de l'étranger", statut qui entrave leur fonctionnement et qui a contraint l'un d'eux, Vtimes, à fermer par crainte de poursuites judiciaires.

Un site d'investigation réputé, Proekt, a lui été déclaré "indésirable" par le ministère de la Justice, interdisant de facto ses activités.

Mi-juillet, le groupe d'avocats "Komanda 29", qui avait défendu les organisations d'Alexeï Navalny et défend plus généralement les Russes accusés de trahison ou d'espionnage, a annoncé son auto-dissolution, accusé d'être associé à une organisation tchèque "indésirable".

Samedi, c'est le candidat communiste à l'élection présidentielle de 2018, Pavel Groudinine, qui a été interdit de se présenter aux élections législatives, au motif qu'il détient des actions dans une entreprise étrangère.

Avec AFP

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