Le 1er août marque le début des grandes vacances en France et tous les Français, hommes, femmes, enfants et toutous, s’installent sur la côte… pour un mois entier.

En France, les grandes vacances, c’est sacré. Le pays a été l’un des premiers à introduire les congés payés annuels en 1937, et malheur à quiconque oserait remettre en cause cette pause estivale. En 2013, le président François Hollande avait demandé à ses ministres de raccourcir leurs vacances, en prenant deux semaines seulement. Face à la fronde de ces derniers, il a courageusement montré l’exemple et ne s’est octroyé que des congés symboliques avec sa petite amie, Valérie Trierweiler. Six mois plus tard, Trierweiler le quittait et, deux ans plus tard, il n’était plus président. Une simple coïncidence ? Je ne crois pas.

Imaginez le bonheur si vous pouviez partir en vacances un mois complet. Les Français pensent qu’ils sont les meilleurs en matière de fromage, de vin et de cuisine, mais ils sont vraiment passés maître dans l’art de sanctuariser leur temps libre. Travailler plus de 35 heures par semaine ou répondre à un e-mail après 17 heures ? Jamais. Prendre une pause déjeuner d’une heure et demie accompagnée d’un pichet de vin rouge ? Rien de plus normal.

Insouciance

Faut-il y voir de la paresse ou le résultat inévitable de décennies de socialisme ? C’est surtout une question d’indépendance financière. Les Français épargnent beaucoup plus que nous. Ils privilégient la qualité de vie à la consommation à outrance, et ne vivent donc pas dans l’angoisse du lendemain.

Et par conséquent,