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Moscou accusé de vouloir perturber les législatives américaines de 2022

Déplorant cette «violation pure et simple de notre souveraineté», le président américain Joe Biden s'en est également pris à son homologue russe Vladimir Poutine, qui «a un vrai problème»

Rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine, le 16 juin 2021 à Genève. — © AFP /Brendan Smialowski
Rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine, le 16 juin 2021 à Genève. — © AFP /Brendan Smialowski

Le président américain Joe Biden a reproché, mardi, à la Russie de chercher à perturber les élections législatives de 2022 aux États-Unis en répandant la «désinformation».

«Regardez ce que la Russie fait déjà avec les élections de 2022 et la désinformation. C'est une violation pure et simple de notre souveraineté», a lancé Joe Biden lors d'un déplacement au bureau de la direction du renseignement national, près de Washington, faisant référence à des informations qu'il reçoit à ce sujet lors d'un briefing quotidien.

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Le président américain s'en est aussi pris à son homologue russe Vladimir Poutine. Le président russe «a un vrai problème. Il est à la tête d'une économie qui a des armes nucléaires et des puits de pétrole et rien d'autre», a-t-il ajouté. «Cela le rend encore plus dangereux, selon moi.»

Préoccupation grandissante autour des cyberattaques

Le président américain a aussi exprimé sa préoccupation face à l'intensification des cyberattaques, y compris via des «rançongiciels», qui consistent à s'introduire dans les réseaux d'une entité pour crypter ses données, puis à réclamer une rançon, le plus souvent en bitcoins, en échange de la clé de déchiffrement.

«Si nous nous retrouvons en guerre, dans une véritable guerre armée, avec une autre grande puissance, ce sera à cause d'une cyberattaque», a-t-il assuré.

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A l'automne 2022 doivent se tenir aux États-Unis les élections dites «de mi-mandat», au cours desquelles tous les sièges de la chambre des représentants et un tiers des sièges du Sénat sont renouvelés.

Les États-Unis ont récemment imputé à la Chine le piratage massif mené en mars contre les services de messagerie Exchange du groupe Microsoft. La Maison-Blanche a par ailleurs sommé à plusieurs reprises la Russie d'agir contre les attaques au «rançongiciel» menées depuis son sol.