L’épidémiologiste Yves Coppieters explique que "la solution pour accélérer la vaccination à l’échelle mondiale c’est soit d’augmenter les lieux de production, soit de lever les brevets, afin que des chaînes de production puiissent voir le jour en Asie et Afrique".
Certains économistes disent que ces solutions ne faciliteront pas le transfert de technologie, mais Yves Coppieters précise qu’il n’est "pas convaincu de ça". Pour lui la perte économique due à la levée des brevets "n’est pas tout à fait juste, car lorsqu’on lève un brevet on a un retour sur investissement et les transferts des technologies sont totalement faisables car ça n’est pas une chose nouvelle".
Ces arguments sont pour lui "peu compréhensibles" face à l’urgence de vacciner la population mondiale.
"Il n'y a qu'1% de la population africaine qui est vaccinée pour l’instant
Yves Coppieters déplore ce manque de solidarité, et explique que "l’initiative Covax est nettement insuffisante". "Si on n’augmente pas les lignes de production et qu’on n’impose pas la levée des brevets on y sera encore en 2023 comme l’a dit en France monsieur Delfraissy" détaille-t-il.
Il faut pour lui ouvrir plus de lignes de production afin de produire en suffisance et surtout permettre l’apparition de vaccins pouvant contrer les nouveaux variants. Pour ça il faut "investir dans des lignes de production, et transformer les lignes existantes pour les adapter à ces nouvelles technologies" "c’est donc un investissement à mettre en place de la part des états".
Des initiatives existent mais elles sont pour l’heure réservées aux pays occidentaux.