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La mort de Claudine Hermann, physicienne et cofondatrice de l’association Femmes & Sciences

Première femme professeure à l’Ecole polytechnique en 1992, où elle a occupé le poste de vice-présidente du département de physique, elle s’était engagée avec détermination pour la promotion des femmes dans les sciences. Elle est décédée le 17 juillet, à l’âge de 75 ans.

Par Colette Guillopé (Vice-présidente de la Plate-forme européenne des femmes scientifiques)

Publié le 28 juillet 2021 à 16h41, modifié le 29 juillet 2021 à 08h55

Temps de Lecture 3 min.

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Claudine Hermann, lors d’un colloque à l’Institut Henri-Poincaré, à Paris, le 13 novembre 2012.

Physicienne, première femme professeure à l’Ecole polytechnique en 1992, et reconnue pour son inlassable engagement pour les femmes et les filles dans les sciences, Claudine Hermann est morte le 17 juillet, à Villejuif (Val-de-Marne), à l’âge de 75 ans.

Ancienne élève (promotion 1965) de l’Ecole normale supérieure de jeunes filles (ENSJF), elle est agrégée de physique en 1969. Spécialiste de physique des solides, elle soutient une thèse de 3e cycle en 1968 et une thèse d’Etat en 1976. Elle est successivement agrégée préparatrice à l’ENSJF, maîtresse de conférences, professeure à l’Ecole polytechnique, puis professeure émérite à partir de 2005. Elle sera aussi vice-présidente du département de physique de l’Ecole polytechnique de 1985 à 1992.

Ses enseignements, très appréciés par ses élèves et les collègues qui avaient le privilège de collaborer avec elle, portent en particulier sur la physique statistique, la physique des semi-conducteurs, et plus généralement la matière condensée. Ses travaux de recherche au Laboratoire de physique de la matière condensée – elle en sera directrice adjointe de 1980 à 1992 – portent sur le pompage optique dans les semi-conducteurs et la photo-émission d’électrons polarisés.

Membre de Demain la parité

Dans les années 1990, Claudine Hermann s’engage avec détermination dans la promotion des femmes et des filles dans les sciences. Elle participe au réseau Demain la parité (créé en 1994) et est coautrice de rapports sur la place des filles, dans les classes préparatoires scientifiques d’une part (1997), dans les grandes écoles scientifiques d’autre part (1998). Avec les enseignantes-chercheuses Noria Boukhobza, anthropologue, et Huguette Delavault, mathématicienne (1924-2003), elle publie un rapport, « Les enseignants-chercheurs à l’université : la place des femmes », sur lequel s’appuiera leur livre Les Enseignantes-Chercheuses à l’université : demain la parité ? (avec la collaboration de Corinne Konrad, L’Harmattan, 2002).

De 1996 à 2006, elle participe aux travaux du groupe « Femmes et sciences » du réseau européen d’évaluation de la technologie (ETAN) de la Communauté européenne, qui publie en 2001 le rapport « Intégrer la dimension du genre, un facteur d’excellence ».

En 2000, elle est cofondatrice de l’association Femmes & Sciences, dont elle sera la première présidente, puis présidente d’honneur à compter de 2004. En 2005, elle participe à la fondation de la Plate-forme européenne des femmes scientifiques (EPWS) : une cinquantaine d’associations européennes en sont membres, soit 15 000 femmes scientifiques européennes. Vice-présidente de 2009 à 2017, elle sera présidente de 2017 à 2021, et présidente d’honneur en 2021.

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