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A Paris, Hollande célèbre le droit de vote des femmes

REPORTAGE - Elles étaient nombreuses mercredi soir dans la salle des fêtes de l’Hôtel de ville de Paris à l'occasion du 70e anniversaire du droit de vote et d'éligibilité des femmes. A la tribune, François Hollande est revenu sur cette "conquête" et regardé vers l’avant, évoquant le droit de vote des étrangers.

Anne-Charlotte Dusseaulx, à l'Hôtel de ville de Paris , Mis à jour le
François Hollande mercredi soir à l'Hôtel de ville de Paris, avec Anne Hidalgo.
François Hollande mercredi soir à l'Hôtel de ville de Paris, avec Anne Hidalgo. © Sipa

Elles se prennent en photo - arborant fièrement leur écharpe tricolore - dans le grand escalier menant à la salle des fêtes. Sourire aux lèvres, elles découvrent les fastes de l'Hôtel de ville de Paris. Mercredi, environ 300 femmes maires nouvellement élues, issues de toute la France et de toutes sensibilités politiques, ont fait le déplacement à l'occasion du 70e anniversaire du droit de vote et d'éligibilité des femmes (le 21 avril 1944, Ndlr).

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"Je suis la fille de cette conquête", a remercié en guise d'accueil la maire de Paris, Anne Hidalgo, se disant "particulièrement émue, comme citoyenne et comme élue, de célébrer ici l'accès des femmes à la citoyenneté". Ces combats pour l'égalité "sont plus que jamais d'actualité", a poursuivi l'édile socialiste, appelant à "défendre les acquis sans concession". Il faut "accepter les différences et récuser les inégalités", a déclaré Anne Hidalgo, car pour les femmes "l'avenir doit s'éveiller plus beau que le passé".

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"Vous êtes comme des héritières du combat conduit"

"Vous êtes comme des héritières du combat conduit (...) Vous en êtes aussi les actrices", a complété Najat Vallaud-Belkacem. La ministre des Droits des Femmes a insisté sur l'importance de continuer le combat "pour la parité, qui est loin d'être gagné" et de placer "le droit des femmes dans les priorités de l’agenda politique". Un discours qui a plu a l’assistance. "C’était poignant et sincère", a estimé Christelle Boucarel, maire - encartée PS, à la tête d’une liste DVG - de la commune de l’Agonac (Dordogne). "Elle était plus proche des femmes, plus direct. Je ne saurai pas l’expliquer, c’est un ressenti. Elle était plus dans un rôle de femme que de ministre", s’est également réjoui Michèle Hylaine, édile du village de Maisonnisse dans la Creuse (206 habitants), issue d’une "vieille famille PS" mais qui a mené une liste apolitique aux dernières municipales.

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Face à toutes ces femmes, François Hollande a été le seul homme, parmi les rares présents dans la salle des fêtes à l’image de Lionel Jospin, à prendre la parole. "Nous sommes ici pour célébrer une journée décisive de l’histoire de notre pays. Un jour où la moitié de la France a rejoint l’autre moitié pour exercer ses droits", a lancé le Président. "C’est l’histoire d’une conquête qui relève aujourd’hui de l’évidence (…) Et pourtant quelle lutte! Ce droit n’a pas été octroyé aux femmes, elles l’ont conquis", a ajouté François Hollande. Avant de préciser à l’adresse de toutes les femmes maires présentes : "Le droit de voter, c’est le droit de façonner son destin. Le droit d’être éligible, c’est la capacité de le changer."

L’appel de Hollande pour le droit de vote des étrangers

Mais le chef de l’Etat ne s’est pas arrêté là. Regardant vers le passé, il s’est tourné vers le futur et assuré que "l’élargissement du droit de vote" est "un combat qui n’est pas encore achevé". François Hollande a alors évoqué l’une de ses promesses de campagne, pour l’heure non tenue : le droit de vote des étrangers non-communautaires aux élections locales. "Ouvrir ce droit de vote suppose de changer la Constitution", a expliqué le Président, qui a appelé à "construire un rassemblement qui dépasse les clivages politiques".

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"J’ai l’impression que c’est le même combat que celui des femmes après guerre. On dit ‘un jour, il faudra…’ C’est une aberration", réagit quelques minutes plus tard Sabrina Fleurot, édile sans étiquette de Neurey-lès-la-demie (Haute-Savoie). "C’est un engagement qu’il faudra tenir", ajoute pour sa part Béatrice Lejeune, maire PS de Bailleul-sur-Therain (Oise). "Il sera arraché de haute lutte comme l’a été celui des femmes. Etranger et femme, même combat", complète-t-elle. Avant de conclure sur le chemin à parcourir : "On peut encore avancer."

Source: leJDD.fr

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