Le dirigeant historique de l'ETA Josu Ternera relaxé à Paris de faits de terrorisme

Le dirigeant historique de l'ETA Josu Ternera a été relaxé mercredi de faits de "participation à une association de malfaiteurs terroriste", le tribunal de Paris estimant qu'il n'y avait pas "d'élément" permettant de prouver son rôle actif dans l'organisation séparatiste basque entre 2011 et 2013.

AFP Publié le 01/09/2021 à 15:21, mis à jour le 01/09/2021 à 15:22
L’ancien chef de l’ETA Antonio Urrutikoetxea Bengoetxea, connu sous le nom de Josu Ternera, pris en photo le 2 octobre 2020 Photo AFP

Josu Antonio Urrutikoetxea Bengoetxea de son vrai nom, veste noire, cheveux grisonnants et petites lunettes, a longuement serré son avocat dans ses bras, avant de quitter la salle d'audience sans faire de déclaration.

Il avait été rejugé à sa demande en juin, après avoir été condamné en son absence en 2017, alors qu'il était en cavale, à huit ans de prison.

A 70 ans, celui qui est considéré comme le "grand-père" de l'Euskadi Ta Askatasuna ("Pays basque et liberté") était accusé d'avoir continué à y jouer un rôle actif en participant à des opérations, en vivant dans la clandestinité et en entretenant des liens avec ses membres.

Mais le tribunal a estimé que l'enquête n'avait pas permis d'établir que Josu Ternera, entre 2011 et 2013, avait "était en contact avec des membres de l'ETA", et que s'il avait vécu en France dans la clandestinité "sous un faux nom", il n'avait pas été retrouvé de faux papiers, ni de traces de financements suspects ou d'une aide quelconque de membres de l'ETA.

"Nous sommes soulagés, satisfaits, c'est une décision qui s'imposait. Le tribunal a mis un terme à une affaire qui n'aurait jamais dû être ouverte", a réagi l'un de ses avocats, Me Laurent Pasquet-Marinacce, après la lecture de la décision du tribunal.

Convoqué par la justice espagnole en 2002, Josu Ternera était entré en clandestinité et avait été arrêté en mai 2019, après plus de seize ans de cavale, sur le parking d'un hôpital de Savoie où il allait se faire soigner.

Il doit de nouveau faire face à la justice française, les 13 et 14 septembre, pour répondre de son appartenance à l'ETA, cette fois-ci entre 2002 et 2005. Dans ce dossier, il a également été jugé et condamné en son absence en 2010 à cinq ans de prison en première instance, puis sept ans en appel.

Son avocat n'a pas souhaité s'exprimer au sujet de cette prochaine audience. "On verra", a-t-il simplement dit, assurant par contre que son client serait présent.

Une fois ces procédures judiciaires terminées, Josu Ternera pourrait être remis à l'Espagne, la Cour de cassation ayant accepté en novembre 2020 le principe de son extradition demandée par Madrid.

Créée en 1959 sous la dictature espagnole de Franco, l'ETA est accusée d'avoir tué au moins 853 personnes durant quatre décennies de violence au nom de l'indépendance du Pays basque.

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Var-Matin

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