1,62 million. C’est le nombre de doses de vaccins contre le Covid-19 fabriquées par la société américaine Moderna que le ministère de la Santé du Japon a décidé de rappeler jeudi 2 septembre (après en avoir suspendu l’utilisation le 26 août), selon des informations rapportées par la chaîne publique du pays NHK. “Depuis la mi-août, des impuretés ont été trouvées dans des tubes de vaccin scellés de plusieurs centres de vaccination du pays. Cet incident a amené le ministère à suspendre l’utilisation du 1,62 million de doses de vaccins produites dans la même période et avec la même méthode que les tubes en question, qui avaient déjà été livrées à 901 centres de vaccination de l’archipel”, explique la chaîne.

Dans la foulée, la firme pharmaceutique japonaise Takeda, chargée de l’importation et de la distribution du vaccin, a enjoint à Moderna de mener une enquête pour élucider la cause de cette anomalie.

Une anomalie sans impact sur la santé, selon Moderna

Mercredi 1er septembre, la société américaine a publié un rapport concluant que les corps étrangers détectés dans les tubes étaient des particules d’acier inoxydable qui y seraient tombées au cours de la production. “Ils ont précisé que ces particules de métal, de la même matière que celle utilisée pour les articulations artificielles et les stimulateurs cardiaques, n’auraient pas d’impact significatif sur la santé, vu qu’elle est contenue en infime quantité dans les tubes”, ajoute NHK.

En dehors de ces particules d’acier, d’autres impuretés ont été repérées dans certains tubes dans les préfectures de Tokyo, Okinawa et Kanagawa. L’enquête de Moderna a révélé qu’il s’agissait de particules de caoutchouc détachées des couvercles de tubes – elles aussi sans conséquences sur la santé.

Après la publication de l’enquête, Moderna et Takeda ont publié un communiqué conjoint cité par NHK, qui souligne encore une fois que ces anomalies “n’auront pas d’impact significatif sur la santé”. “Nous allons autant que possible tâcher d’éviter que de tels cas se répètent, en renforçant les contrôles dans les lieux de production de vaccins”, ont-ils affirmé dans leur communiqué.